Khelli l'bir beghtah La dîme ou le risque !

L'automobiliste man'uvre et réussit à garer sa voiture dans un mouchoir de poche. Aidé en cela par un jeune à l'allure qu'ont tous les jeunes d'aujourd'hui, jeans taille basse, cheveux gominés avec une houppe en l'air, baskets à 1 million et blouson «marka». Le monsieur s'exécute et il est devenu normal à ses yeux de s'acquitter de la taxe du parking. Même si l'espace est public, dans cette grande avenue qui n'appartient à personne. Comme quasiment tous ses semblables, ce citoyen a fini par capituler et il préfère payer la dîme de 50,00 dinars plutôt que de courir le risque de trouver son véhicule endommagé ou même de prendre lui-même un coup de lame comme cela s'est déjà produit plusieurs fois. Cette main mise sur les espaces publics par des bandes de jeunes plus proches des délinquants que des travailleurs, signifie surtout l'absence de l'autorité et les pouvoirs publics, instruits de l'existence de ces parkings qui pullulent dans tout le territoire national ' on en compterait 20 000 ' laissent faire dans le sacro-saint cadre de «la paix sociale». Pis encore, certains citoyens atteints du «syndrome de Stockholm» approuvent ce racket sous prétexte qu'il vaut mieux cela que de verser dans le trafic de la drogue. Comme quoi nous avons appris à cultiver la philosophie du pire, celle-là qui consiste à dire qu'il vaut mieux voler que revendre de la drogue. Car qu'est cette dictature de la rue qui consiste à dépouiller l'automobiliste, si ce n'est du vol manifeste' Il a pourtant été suggéré aux autorités locales, notamment les communes en se réappropriant l'espace et en concédant ces parkings à des jeunes dûment enregistrés et qui activent dans la légalité avec tickets et impôts prélevés par l'APC.
C'est pourquoi cette guerre déclarée aux parkings sauvages ne doit surtout pas revêtir l'aspect d'une campagne d'assainissement conjoncturelle qui offre juste une trêve aux automobilistes. La solution est dans la création d'emplois. Sur les 3 millions à venir, il y en a sûrement pour ces gardiens de parkings. Enfin de quoi je me mêle ' Khelli l'bir beghtah.