Les autorités sportives semblent vouloir prendre le taureau par les cornes. En témoignent les dernières mesures prises en vue de faciliter la pratique du professionnalisme. Quasiment tous les compartiments de dépenses sont en voie d'être pris en charge par les instances qui gèrent le football. Des frais d'hébergement, de transport et de restauration des jeunes catégories en passant par l'octroi d'assiettes foncières pour l'édification de centres de formation, sans oublier les déplacements des clubs disputant des compétitions internationales. Ce professionnalisme subventionné sonne comme une réponse à l'échec cuisant de cette nouvelle configuration du football national après deux années d'exercice.
Cependant les problèmes de gestion des clubs sont évacués de cette nouvelle feuille de route. Or quand on sait avec quelle légèreté, voire quelle irresponsabilité sont tenues les trésoreries des grandes équipes, il y a de quoi se poser des questions sur la fiabilité d'une telle démarche qui consiste à donner de l'argent aux clubs sans réelle possibilité de contrôle.
Pourtant on sait, tout le monde sait que pratiquement tous les clubs croulent sous les dettes, ce qui n'a jamais empêché leurs inamovibles présidents de recruter des joueurs et des entraîneurs à coups de gros salaires, en prenant soin de les limoger ensuite. L'exemple du Doyen, le MCA est expressif à plus d'un titre : voilà un club qui cumule plusieurs milliards de créances et qui a consommé en trois mois deux techniciens étrangers qui lui ont coûté la bagatelle de 750 millions de centimes en salaires sans compter les indemnités de licenciement que les intéressés ne manqueront pas de demander.
Les autres grands clubs vivent quasiment la même situation de bilan négatif, ce qui ne les empêche pas de recruter les éléments les plus cotés en Bourse. Ce sont annuellement des milliards qui sont dépensés sans que le moindre sou aille à l'avantage des petites catégories. Ces dernières ' juniors, cadets et minimes ' éprouvent énormément de peine à s'entraîner et parfois à s'équiper. Un simple calcul fait ressortir que le salaire annuel d'une vedette équivaut au budget de la catégorie juniors. Mais qui s'en soucie ' Enfin, de quoi je me mêle ' Khelli l'bir beghtah.
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Posté Le : 02/10/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R Khazini
Source : www.infosoir.com