Khelli l'bir beghtah Un jour ou l'autre on devra mourir

Comment peut-on, en effet, penser que tout est beau lorsque nous sommes condamnés ' Comment peut-on apprécié l'existence lorsque nous sommes enfermés ' Autant de questions que suggère la simple lecture des superbes poèmes d'Homère qui dépeint l'être humain face à un destin qu'il a conscience de devoir accomplir. Certes en prison la vie ne s'arrête pas car purger une peine ne veut pas dire que l'on soit privé de tous les droits, notamment les droits humains, mais seulement la privation de l'une des plus importantes choses dans l'existence de tout un chacun, à savoir la liberté. En prison on a le choix entre deux choses : soit se morfondre et se lamenter tout le temps sur son sort et ruminer dans l'angoisse ou au contraire positiver et aller de l'avant pour retourner la situation en sa faveur. Il n'est un secret pour personne que des dizaines de prisonniers exploitent l'isolement dans lequel ils ont été placés pour s'instruire, se former et sortir avec un plus. Il n'y a pas que dans les prisons entre quatre murs que l'on peut en effet purger une peine. D'innombrables prisons parfois plus pénibles et plus désagréables que tous les bagnes existent. La maladie est une de ces prisons qui enferme les hommes dans une solitude amère, l'exil en est également une autre. Etre loin de sa famille, de ses amis et de son milieu naturel est également une privation pénible et frustrante pour bon nombre de gens qui attendent impatiemment de retourner chez eux. Toutefois en dehors de toutes ces prisons physique et morale, l'être humain se sent toujours condamné à la peine capitale puisqu'il sait qu'un jour ou l'autre il mourra. Antophobie ou la peur de la mort qui tarabuste le subconscient des hommes depuis la nuit des temps au point de les pousser à imaginer des êtres immortels qui se sont développés en archétype. Enfin, de quoi je me mêle ' Khelli l'bir beghtah.