Algérie

Khelli l'bir beghtah La rapine ne connaît pas de trêve



Khelli l'bir beghtah                                    La rapine ne connaît pas de trêve
L'Aïd s'est-il bien passé ' Il s'est passé. Avec sa canicule, son ambiance empreinte de sérénité et de piété comme une pause aux vicissitudes de la quotidienneté, une escale aux échéances qui pointent le bout de leurs dépenses à l'instar de la rentrée scolaire et le flot de tracasseries qu'elle implique. En attendant des citoyens enhardis par la chaleur qui persiste, ont décidé de s'offrir un dernier round de vacances en ce mois d'août qui achève son cours. Le littoral va revivre et émerger de la longue léthargie dans laquelle l'a plongé le long mois de jeûne. Alors plagistes, restaurateurs, hôteliers et gardiens de parking se frottent les mains dans la perspective de rattraper le temps perdu dans la quinzaine qui reste. Et il y a le reste, la majorité silencieuse comme on l'appelle. Ces nuées d'anonymes qui ne prennent pas de vacances et qui se battent chaque jour pour survivre face à une cherté jamais atteinte de mémoire de salarié et de chômeur. Il a bien fallu préparer l'inévitable couscous de l'Aïd et les rapaces qui régissent le marché, instruits du menu national, ont fait flamber les prix de ces légumes dits de second choix, ceux-là qu'on achète habituellement dans les bennes des camionnettes à des prix dérisoires : les courgettes à 300,00 dinars, les carottes à 150,00 dinars et les navets à ... 250,00 dinars ! Voilà n'est-ce pas un couscous royal où les légumes prennent le dessus sur la viande. Cette inflation voulue sonne comme un coup de grâce asséné par les gangs de la mercuriale qui, non contents d'avoir véritablement saigné le consommateur durant le ramadan, en rajoutent en ce jour où la miséricorde et le pardon sont prônés. Le lucre ne connaît pas de répit et ce qui devrait être une fête de solidarité, est perçu comme le moyen de plumer encore plus le citoyen. La fête est passée et déjà on se prépare à noyer le marché de fournitures scolaires, de tabliers et de cartables que les barons du marché acheminent par containers entiers. La rapine ne connaît pas de trêve. Enfin, de quoi je me mêle ' Khelli l'bir beghtah.


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