Algérie

Khelli l'bir beghtah Le malentendu est là !


Khelli l'bir beghtah                                    Le malentendu est là !
Nos villes sont sales. Le constat peut être fait par le citoyen ordinaire ou par le préposé à l'environnement tant il suffit d'un regard pour se rendre compte à quel point les tas d'immondices jonchent les rues dans une indifférence totale qui vire à la démission. A pied, en voiture ou de son balcon, on jette toutes sortes de détritus avec une désinvolture qui frise l'inconscience. L'Algérien est pourtant très porté sur la propreté chez lui et concernant sa personne.
Il n'y a qu'à voir comment les mères de famille nettoient quotidiennement à grande eau leurs intérieurs. Et c'est là que s'arrête la conception de l'hygiène : au seuil des demeures. Au-delà, on peut en toute tranquillité jeter ses ordures et il arrive même qu'on les balance de la fenêtre. Tout comme, de rutilantes voitures, on ouvre sa vitre pour lancer dans la nature canette, bouteille, pots de yaourt... D'où vient cet incivisme ' L'irresponsabilité est largement partagée. Entre les pouvoirs publics qui laissent s'accumuler les immondices dans les bennes, jusqu'à exhaler une odeur putride, au simple passant qui jette nonchalamment son paquet de cigarettes vide jusqu'à la ménagère qui balance son seau d'eau de l'étage. Il y a dans ces comportements asociaux, nous disent les psys, un désir refoulé de prendre sa revanche sur l'Etat dans sa représentation de «l'beylek». Cela se traduit par des actes de vandalisme ciblant le bien collectif ' nos cabines téléphoniques sont dans un état lamentable, les abribus deviennent, à peine inaugurés, des urinoirs, les bas-côtés de nos routes sont jonchés de bouteilles de bière vides... Dans un pays où la piété est ostentatoire, on a oublié que l'un des préceptes de l'Islam est la propreté qui fait acte de foi.
Juste pour soi. Pour les autres, tout est permis. Notre langue désigne l'éboueur en tant qu'«ordurier». Or l'ordurier est celui qui jette des ordures et non celui qui les ramasse. Tout le malentendu est là... Enfin, de quoi je me mêle ' Khelli l'bir beghtah.
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