Dès l'annonce de la date des élections locales, prévues le 29 novembre, beaucoup de partis politiques sont subitement sortis de la longue sieste, le terme étant tout à fait approprié en ces temps de canicule et de jeûne.
C'est que depuis les législatives, on n'a pas entendu tous ces leaders très prompts à investir l'actualité, qui pour dénoncer une fraude, qui pour réclamer plus de sièges, qui pour dénier à son chef le droit de diriger la chapelle... Et puis, coup de théâtre. La date des élections locales à peine fixée, c'est aussitôt la pléthore de déclarations et quasiment tous les leaders se sont brusquement réveillés.
L'un annonce sa participation, l'autre décide de lancer des jeunes et des femmes, un troisième veut se racheter de la déroute précédente, tandis qu'un fieffé optimiste déclare à la ronde que son parti va rafler la mise.
Toutes ces annonces s'inscrivent dans la configuration naturelle de la concurrence politique et sur ce plan, il n'y a rien à dire. Sauf à déplorer l'absence manifeste de toutes ces chapelles le reste du temps et leur activisme dans les périodes précédant les élections ' Pourtant ce ne sont pas les problèmes qui manquent et il eut été souhaitable que les partis politiques s'intéressent un peu aux préoccupations du citoyen ordinaire, confronté à la cherté de la vie, aux échéances onéreuses de l'Aïd et à la rentrée scolaire ainsi qu'à des problèmes d'emploi, de logement, de mal être généralisé...
A-t-on vu, un jour, un parti politique se réunir pour débattre et tenter de trouver une solution à ces émeutes récurrentes qui éclatent à chaque fois qu'une liste d'attribution de logements est affichée ' A ce sempiternel drame des jeunes harragas qui embarquent sur des felouques de fortune pour rejoindre d'improbables eldorados ' Et pour le reste, le manque cruel des médicaments dans les hôpitaux, l'Education nationale qui forme des chômeurs...
En réalité quand les partis politiques sont en conclave, c'est pour préparer les élections qui se présentent en attendant les prochaines... Le reste est si accessoire. Enfin, de quoi je me mêle ' Khelli l'bir beghtah.
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Posté Le : 11/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R Khazini
Source : www.infosoir.com