Algérie

Khelli l'bir beghtah «Dépanne moi, je te dépanne !»



Dans mon rêve d'hier, j'ai vu dans les marchés plusieurs de nos ministres se tapant une bavette. Ils se sont mêlés aux ouvriers pour faire leurs emplettes dans un marché populaire. Ils se partageaient joyeusement et mutuellement la convivialité. «Dépanne moi, je te dépanne». Ils se sont solidarisés avec le petit peuple contre les grands industriels qui ont voulu nous enfermer, nous bloquer en nous tenant par l'estomac de la malbouffe. «Les résultats sont là.
Une abondance de la consommation au prix fort et sans qualité, nous a apporté les maladies de l'ère industrielle. Les plats tout préparés, les surgelés, les sandwichs, nous ont prouvé que l'on peut vite y laisser sa peau, son c'ur, son argent, dépérir avec un système immunitaire faible, voir détraqué, avec en prime un moral en déprime grâce à une sous-alimentation appauvrie en nutriments. Voir la vie en rose ce n'est plus possible lorsque nous sommes sous-alimentés, en croyant manger correctement.
Le système nerveux ne répond plus de la même manière, l'optimisme chute et l'esprit de rébellion devient un fade souvenir. Ainsi l'échine plie, l'âme se replie, accepte de subir, s'adapte à des saveurs immangeables et les réclame, addicte aux sucres, graisses, sel, avec pour espoir d'assouvir un peu sa frustration dans son palais désenchanté», me dit dans le rêve le ministre de la Santé qui tenait un sachet en nylon comme ce manutentionnaire du port d'Alger, cet agent de Net-com et ce retraité. Alors, se prononce le ministre du Commerce : «On doit boycotter tout ce qui n'est plus concevable pour notre santé. Souvenirs de la vraie nourriture, des recettes pour pas cher et rapides à faire, ravivant la mémoire des petits producteurs, du besoin de survivre, de voir nos enfants grandir et d'arrêter de faire crever les plantes avec l'eau passée au micro-ondes». quand surgit le ministre de l'Agriculture, il dira sous les applaudissements d'une foule ravie que «la génétique est frappée par les apprentis sorciers de l'agroalimentaire, les maladies se sont abattues sur le peuple, il faut réapprendre à vivre, à se nourrir, pour pouvoir penser librement comment nous allions procéder pour innover notre travail en lui redonnant un sens, une valeur, et sortir de l'esclavage industriel. Je me réveille pour rejoindre la rédaction en me disant : «Ah ! Si ça pouvait être vrai.» Enfin, de quoi je me mêle ' Khelli l'bir beghtah.


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