A défaut d'exporter ses produits économiques, l'Algérie serait en mesure d'exporter son système Ansej, dispositif d'aide à la création de microentreprises qui a subjugué les Français. Il faut admettre que malgré les vicissitudes inhérentes à l'application de ce dispositif, il reste un moyen très efficace de lutte contre le chômage. A condition qu'il soit géré de manière efficiente, ce qui n'est pas le cas avec les lourdeurs bureaucratiques rencontrées par les jeunes postulants confrontés à de longues et décourageantes procédures, notamment de la part des banques sollicitées qui «ne jouent pas le jeu». La dame en charge des préoccupations de la jeunesse française n'a pas manqué de relever le caractère centralisé de l'opération, ce qui freine énormément son application sur le terrain. Si elle doit adopter ce système en France ' pays confronté à de graves problèmes de chômage similaires aux nôtres, particulièrement chez les diplômés ' la secrétaire d'Etat s'attellera donc à décentraliser les procédures et à donner les pleins pouvoirs aux maires, ce qui n'est pas le cas chez nous. Il faut rappeler que les divers projets concédés par l'Ansej ont, pour la plupart, concerné des secteurs bien précis, notamment celui des transports qui a vite été saturé, au point que tous les dossiers y afférents ont été rejetés. Si le système d'aide à la création d'entreprises avait été mieux conçu, mieux élaboré et plus réfléchi en sollicitant des experts, il y aurait eu sans doute une nomenclature plus limpide des secteurs à pourvoir. Autres que ce transport public que la majorité des demandeurs veulent investir. L'agriculture, la petite industrie, l'artisanat sont autant de secteurs boudés par les jeunes, parce que jugés difficiles d'accès et exigeant des efforts et un travail titanesque. En fait, c'est le grand défaut du dispositif : son caractère «populiste» destiné plus à calmer une jeunesse impatiente et prompte à occuper le bitume qu'à penser réellement à un dispositif fiable qui embrasse les secteurs-clés de l'économie. Par un encadrement de qualité qui puisse orienter les demandeurs en tenant compte de leurs ambitions mais surtout des besoins régionaux. Tout le défi est là. Et la secrétaire d'Etat française à la Jeunesse l'a compris. Et c'est bien la première fois qu'on achète à l'Algérie, non pas son pétrole, mais son savoir-faire. Enfin, de quoi je me mêle ' Khelli l'bir beghtah.
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Posté Le : 14/07/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R Khazini
Source : www.infosoir.com