Algérie

Khelli l'bir beghtah Le bac et après '



Khelli l'bir beghtah                                    Le bac et après '
Passés les premiers moments d'euphorie et les youyous qui vont avec, commence le long et éreintant périple des inscriptions, avec au bout du chemin, des filières imposées qui n'ont rien à voir avec la vocation et les v'ux des bacheliers. Passe encore sur cette réglementation qui depuis que l'université est saturée, oriente les nouveaux arrivants selon des normes qui font outrage à la pédagogie. Un fin lettré peut se retrouver à entamer de longues et fastidieuses études de sociologie industrielle, alors que ses goûts le prédestinaient à la littérature. Une «scientifique» rêvant de recherche, ira attaquer un long cursus d'ingénieur en matériaux qui ne l'intéresse pas plus que ça. Il faut, à la décharge des responsables, admettre que les filières médicales sont surchargées et exigent une moyenne d'excellence pour y accéder. Cela signifie que le secteur en charge de l'enseignement supérieur n'a pas su, au fil des ans et des promotions, booster d'autres domaines, d'autres spécialités de plus en plus en vogue sous d'autres cieux. Le cinéma, le théâtre, la musique, le dessin de presse font partie désormais de cursus très courus parce que porteurs de débouchés dans une configuration mondiale de plus en plus versée dans les arcanes de la communication et la chose culturelle. Nous en sommes encore à former des spécialistes dans des branches qui ont disparu du paysage économique national et qui ne trouvent plus de débouchés. Quelle entreprise est prête à embaucher un jeune diplômé en sociologie industrielle ' Même les filières dites classiques ne trouvent plus preneur comme l'architecture alors que son pendant, l'architecture d'intérieur, de décoration, est très demandée sauf qu'elle n'est pas prévue dans les cursus. Il s'agit donc de revoir intégralement la configuration de tous les cursus et de mieux les adapter à un marché national qui a énormément évolué avec les nouvelles donnes de la mondialisation. Dans le cas contraire, l'université restera une fabrique de chômeurs. Enfin ' de quoi je me mêle ' Khelli l'bir beghtah.
Rabah Khazini


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