Algérie

Khelli l'bir beghtah



Khelli l'bir beghtah
L'aveu est de taille. A fortiori quand c'est le Premier ministre qui le fait, même si pour l'occasion il a porté la casquette de patron de parti, le RND en l'occurrence. C'est donc le pouvoir de l'argent qui règne en Algérie. Cela signifie-t-il que les lobbies de l'import sont plus puissants que l'Etat ' Apparemment oui puisque, en même temps que cet aveu d'impuissance, le Premier ministre admet toute la difficulté à combattre ce qu'il désigne par le terme de mafia. Ainsi, le pouvoir de l'argent a largement pris le dessus sur l'argent du pouvoir puisque malgré les recettes prodigieuses générées par les hydrocarbures, il n'y a pas de politique efficiente pour contrecarrer les desseins funestes des gangs des containers. Mais alors à quoi ont servi ces sommes fabuleuses injectées dans le fameux (PNDA) qui devait booster l'agriculture et permettre une baisse sensible des produits y afférents ' A-t-on fait le bilan de ce plan qui a coûté énormément au Trésor public ' Où en est la loi de finances complémentaire de 2009 censée réguler la production nationale ' A-t-on évalué scrupuleusement ces rallonges budgétaires offertes aux wilayas alors que ces rajouts aux budgets initiaux devaient servir des projets de relance de l'emploi et d'infrastructures supposées servir les populations ' La production nationale, ce credo qui devait obligatoirement réduire les importations, voire les remplacer dans certains domaines, est restée plus au stade de l'intention qu'à celui de la réalisation comme le conforte actuellement la crise du médicament qui a engendré un bras de fer entre les praticiens et leur tutelle.
Aussi si la puissance du pouvoir de l'argent est clairement établie, l'argent du pouvoir n'a vraisemblablement pas servi à contrecarrer cette fatalité qui fait que des lobbies dominent l'économie nationale. Bien sûr, des infrastructures d'envergure ont vu le jour telles que l'autoroute, les dizaines de milliers de logements, les établissements scolaires... Mais construire n'est pas développer. A plus forte raison quand ces projets gigantesques génèrent une corruption devenue «normale». Comme disent les jeunes. Enfin, de quoi je me mêle ' Khelli l'bir beghtah.
Rabah Khazini




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