Les Algériens ont trouvé la solution qui devait naturellement émaner des responsables en charge du tourisme : l'hébergement chez l'habitant. Cette astuce appliquée depuis quelques années seulement, est en vogue dans plusieurs villes côtières et tend à se généraliser. Parce qu'elle constitue la solution aux familles désireuses de passer des vacances pas très onéreuses et aussi à celles qui consentent à leur louer leur logement à la nuitée et qui arrondissent ainsi leurs fins de mois. A raison de 3 à 4 000 dinars par jour, on peut louer un appartement équipé de l'essentiel dans une cité, ce qui est très loin des tarifs pratiqués dans les hôtels. Ainsi sous l'impulsion des citoyens considérés comme une source importante du tourisme local, on commence à piocher cette idée du côté de la tutelle qui, cette année encore, fait dans la redite. On annonce çà et là la construction d'hôtels de luxe et une augmentation sensible du nombre de lits. Cependant, on reste figé sur les deux formes de tourisme qu'on croit les plus lucratives, à savoir le tourisme balnéaire et celui du grand Sud. La saison étant donc peu propice aux virées sahariennes, on se concentre sur les plages et on retrouve le même discours que celui de l'année dernière. On rassure sur la sécurité des plages, le nombre d'agents de police affectés à cet effet, le nombre de plages autorisées à la baignade et on a l'impression que ce travail de pré-saison est devenu tellement routinier qu'il suffit de prendre les dispositions de l'année dernière et de les reconduire. Il n'existe pas de réflexion pour développer ce secteur pourtant appelé à remplacer inévitablement celui des hydrocarbures. Les rares camps de toile qui essaimaient jadis le littoral ont disparu, il n'y a aucune culture de camping chez nous et les APC qui devraient exploiter ce filon en concédant des lots à des privés, s'en lavent les mains alors qu'il suffit du minimum de commodités comme l'eau, la clôture, les sanitaires et les tentes pour voir affluer le client. Quant au tourisme de montagne que notre pays peut développer avec les sites incomparables qu'il possède, il n'est pas encore à l'ordre du jour. Un jour peut-être, on sera acculé à y réfléchir sérieusement. Quand il n'y aura plus de pétrole. Enfin, de quoi je me mêle ' Khelli l'bir beghtah.
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Posté Le : 09/06/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R Khazini
Source : www.infosoir.com