Algérie

Khelli l'bir beghtah



Un peu de nostalgie ne nous ferait pas de mal : jadis le 1er mai était fêté dans une ambiance bariolée de chars irisés, porteurs de fiers travailleurs qui défilaient sur les grandes avenues, exhibant les sigles des sociétés nationales d'alors. L'UGTA était bien sûr le fer de lance de ces manifestations nationales dont les mots d'ordre reflétaient les exigences de l'époque. Il était alors question d'édification d'une économie nationale indépendante. Et étrangement, cette profession de foi vieille de quatre décennies devient d'une brûlante actualité, la mondialisation ayant largement montré ses limites ou plutôt son manque de limites avec l'internationalisation du capital, selon la terminologie marxiste.
Cette mainmise des grands trusts et des multinationales sur les économies des pays dits sous-développés ou, par euphémisme, en voie de développement, a bien entendu eu des conséquences désastreuses sur la configuration sociale mondiale que des crises successives ont laminée en mettant au chômage des millions de travailleurs. Or précisément, si beaucoup de pays connaissent des crises financières sans précédent, les pays producteurs de pétrole, dont l'Algérie, affichent une excellente santé dans le domaine par la grâce du coût du baril qui remonte prodigieusement à la faveur des séismes politiques qui marquent le monde arabe connu pour en être un réservoir planétaire. Une chance inouïe pour notre pays que les conditions économiques actuelles invitent à sérieusement revoir sa copie question investissements, en injectant de l'argent notamment dans des secteurs productifs au lieu d'opérer à une redistribution de la rente sans aucune contrepartie. Ou encore à soutenir à coups de gros pactoles des entreprises qui ont depuis longtemps montré leurs limites.
On évoque de plus en plus le secteur de la PME/PMI sans avancer de plans concrets, hormis quelques savantes et utiles contributions d'experts et d'économistes que personne n'écoute, du reste.
On s'affaire à récupérer la matière grise algérienne disséminée à l'étranger et on omet celle qui existe sur place et dont il faudrait lire attentivement les propositions de sortie de crise. Peut-être écoutera-t-on ces spécialistes quand tariront tous les puits de pétrole. Quand il n'y aura plus d'argent pour appliquer leurs suggestions' Enfin, de quoi je me mêle ' Khelli l'bir beghtah.




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