Algérie

Khelli l'bir beghtah


La bête immonde qu'est la violence a encore fait des siennes samedi dernier. Elle a frappée de plein fouet le monde du football. Les faits : l'USM Alger se déplace à Saïda pour jouer un match de championnat. A la fin de cette rencontre, c'est la débandade, c'est la férocité dans toute sa dimension. Ce n'est pas une caméra qui est balancée du haut de la tribune, ce n'est pas non plus des sièges qui sont cassés. Ce n'est pas aussi des jets de pierres entre deux galeries, l'acte est plus grave encore. Plusieurs joueurs et supporters du club Algérois ont été agressés et gravement blessés à l'arme blanche, au couteau pour être plus explicite. Là, il faut d'abord relevé un fait étrange qui relève des services de sécurité avant de revenir pour situer les responsabilités du club local et des gestionnaires de notre football. Comment des couteaux et des battes de base-ball sont arrivés à l'intérieur d'une enceinte sportive ' Il ne faut pas avoir peur des mots, les services de police détiennent une très grande part de responsabilité. Tout ce qui va se dire à cet effet pour masquer une vérité, n'est que de la parlote. Des hommes ont frôlé la mort. A ce stade, les services en charge de faire régner l'ordre au stade du 13 avril 1958 de Saïda doivent rendre des comptes. Y'en a mare ! Quant aux gestionnaires de notre football qui se complaisent dans l'application d'un code disciplinaire qui a montré depuis longtemps ses limites sont également responsables. Lorsqu'un joueur agresse un arbitre, le tarif est d'une grave indulgence. Ce joueur « voyou » - il n'y a pas d'autres termes - est suspendu pour quelques matchs. Un club dont les supporters mettent le feu dans les gradins, est sanctionné par un huis-clos de quelques matchs aussi. Un huis clos auquel les clubs s'y sont habitués. Certains d'entre eux, provoquent ce huis-clos pour fuir la colère de leurs « hooligans », préférant que celle-ci soit déversée sur l'adversaire du jour. Dans le cas du massacre qui s'est produit à Saïda, il ne faut pas être un grand clerc pour deviner qu'il y a un véritable guet-apens tendu à une équipe de football. Sinon, comment expliquer que les dirigeants locaux refusent l'accès au stade à la télévision tout en assurant l'entrée gratuitement aux tribunes pour les supporters locaux ' Il ne faut pas être des ignares pour deviner ce qui va ressortir des arcanes des instances du football. Des sanctions ' Il va y en avoir : Un laconique communiqué de la LNF et de la FAF condamnant comme toujours « les actes de violence qui se sont produits, une suspension de terrain pour quelques matchs et une amende financière. Et à la prochaine. Jamais une décision courageuse et responsable pour battre en brèche ce chauvinisme qui met en péril la vie d'êtres humains. Y'en a mare» ! Enfin de quoi je me mêle ' Khelli l'bir beghtah.


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