Algérie

KHEIR-EDDINE



KHEIR-EDDINE
Grave agression du domaine forestier à la commune de Kheir-Eddine. Le mince espace forestier en cette commune ne cesse de subir les attaques de l'homme.En effet, on s'est habitué à bruler des parcelles de terres forestières pour se les approprier. La plupart des cas concernent les terres agricoles limitrophes des forêts ou à l'intérieur même de ces dernières. De ce fait, beaucoup de citoyens s'interrogent sur l'absence inexpliquée des gardes forestiers qui devraient en principe signaler ces agressions. Pendant ce temps-là, les pompiers sont régulièrement appelés à la commune de Kheir-Eddine pour éteindre des feux de forêts dont l'origine demeure inexpliquée. Il est à signaler que la direction générale des Forêts (DGF), dotée des attributions de puissance publique et qui compte dans ses rangs plus de 200 officiers de la police judiciaire, peut infliger aux contrevants de lourdes amendes. Dans la nouvelle loi portant régime général des forêts, les sanctions sont plus sévères, avait annoncé le directeur général des Forêts, pour qui, toutefois, ce durcissement n'est pas l'unique solution pour protéger les espaces forestiers des agressions humaines. Ainsi, chaque année, des milliers d'hectares de forêts sont détruits et convertis à d'autres fins, principalement agricoles. D'après des études compilées à cet effet, il en ressort qu'en quelques dizaines d'années, la moitié des forêts ont été coupées. En effet, le rythme des destructions est effarant, des centaines d'hectares ont disparu. C'est inquiétant ! Même si les responsables de la Conservation des forêts de Mostaganem se veulent rassurants en affirmant que plusieurs hectares ont été réhabilités ou reboisés, le déficit est plus qu'important. Sur son patrimoine forestier, la commune de Kheir-Eddine compte au moins deux grandes "plaies" caractérisées par un défrichement systématique et la reconversion illégale des parcelles en terrains agricoles. Il s'agit des forêts d'Amarna et Ouled Abbes. À elles seules, ces deux défrichements dépassent la superficie de 50 ha. Les efforts de la direction générale des forêts de lancer une politique de reboisements tous azimuts et de financer certaines opérations de bornage, tendant à reconstituer les limites cadastrales de la forêt, se heurtent indéniablement à la faiblesse des services, incapables de mettre en ?uvre cette politique dans les meilleures conditions, au vu de recul de l'autorité de l'Etat, du manque de moyens d'intervention, de la caducité des textes législatifs encadrant les activités du secteur. Et enfin, de l'absence de moyens de dissuasion, à savoir les amendes.


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