Khalida Toumi «Quand on ne connaît pas l'histoire de nos musées...»

Réponse - La ministre de la Culture était, ce matin, l'invitée de la rédaction sur la Chaîne 3.
A la question comment encourager l'édition en Algérie, Khalida Toumi affirme que «les intrants dans la fabrication du livre sont exonérés de droits et taxes».
Et d'ajouter : «Le problème des éditeurs et sur lequel nous travaillons, est la distribution. Nous avons décidé avec les professionnels du livre, de créer deux filiales au niveau de l'Enag qui dépendent du ministère de la Culture. La première s'appelle «Salon et Evénementiel». Elle s'est d'ailleurs chargée d'organiser ce 17e Salon international du livre, et une deuxième filiale, qui, avec les professionnels du livre, va s'occuper de la problématique de la distribution.»
La ministre s'est exprimée sur le documentaire diffusé sur la chaîne française 24 sur les musées en Algérie. Elle considère que les Algériens ne les fréquentent pas. Ils ne s'intéressent pas à la culture et encore moins aux musées . «Je trouve que c'est un documentaire très orienté. Ce qui est étonnant ce sont les commentaires affirmant que le peuple algérien a trop de problèmes pour aller au musée. Je sais que le peuple français n'est pas né dans un musée, alors je ne vois pas pourquoi ils voudraient que les Algériens naissent dans un musée. On ne naît pas avec un gène qui s'appelle «fréquentation de musée». Et quand on dit que l'entrée aux musées est très chère, c'est la preuve que ceux qui ont fait le documentaire n'ont jamais mis les pieds dans un musée algérien, parce que l'entrée aux musées est ridiculement bas, elle est de 20 DA. En outre, ceux qui ont fait le documentaire sont allés au musée d'art moderne, situé dans un quartier populaire, sur la rue, il est très fréquenté. Quand on ne connaît pas l'histoire des musées algériens, on ne fait pas de documentaires, on ne casse pas du sucre sur l'Algérie parce qu'on a des comptes à régler».
Pour finir, la ministre de la Culture s'est dit fière de la politique muséale menée par son département, annonçant que chaque wilaya se dotera d'ici à 2025 d'un musée, et que d'ici à 2041 les grandes villes algériennes auront au moins deux musées chacune.