Algérie

Khaled Nezzar nous écrit



Certains relais ont saisi l?occasion du procès instruit par une juridiction relevant de la cour de Blida à l?encontre de mes deux enfants, au demeurant justiciables comme tout autre citoyen, pour rappeler insidieusement leur filiation avec un souci du détail qui tranche avec les chroniques judiciaires habituelles, car il trahit une volonté délibérée de nuire au père, conformément à un procédé largement inspiré par leurs donneurs d?ordre traditionnels. La mauvaise foi de ces milieux et de leurs commanditaires saute d?autant aux yeux que le lien a été rapidement fait avec une affaire qui avait, en son temps, occupé les unes de toute la presse nationale. Ce raccourci et cet amalgame ne visent à l?évidence qu?à jeter mon nom et celui de mes enfants en pâture et l?associer de manière sournoise à un volet judiciaire lié au patrimoine foncier agricole auquel nous sommes totalement étrangers et d?influer sur le cours du procès en exerçant une pression sur la justice. Devant cet acharnement qui ne dit pas son nom, je me dois d?éclairer l?opinion publique sur les faits que le tribunal a eu à connaître et pour lesquels mes enfants ont été poursuivis, à savoir l?atteinte à la propriété immobilière et les constructions sans autorisation. Sur le premier point, il importe de rappeler que mes deux enfants ont acquis les droits de jouissance perpétuelle ainsi que les droits qui leur sont rattachés, sur une parcelle de terre agricole sise à Bouchaoui. Cette dévolution de droits a été consentie aux termes d?une vente par des tiers, dans le strict respect des dispositions législatives et réglementaires et après accomplissement de toutes les formalités ad hoc avec le consentement de l?administration des Domaines qui a établi un acte administratif publié à la conservation foncière sans estimer opportun l?exercice du droit de préemption que lui réserve la loi. Dans ce cas d?espèce d?atteinte à la propriété immobilière, le tribunal a d?ailleurs prononcé l?acquittement pur et simple, car il a estimé cette infraction non constituée et infondée en déboutant la partie demanderesse de toute prétention. Sur le second grief, à savoir les constructions sans autorisation, il y a lieu de circonscrire les faits à leur juste proportion, car mes enfants ont été poursuivis pour la construction de deux baraques pour saisonniers et du creusement d?un puits, alors qu?il ne s?agissait que des travaux de curage d?un ouvrage déjà existant. A ce propos, il aurait été judicieux que les autorités judiciaires eussent procédé aux expertises nécessaires avant de prononcer un jugement, d?autant qu?elles eurent à entendre mes enfants à plusieurs reprises, nonobstant les plaidoiries des avocats et le procès-verbal de l?huissière de justice attachée à la circonscription de Chéraga qui atteste du bien-fondé de leurs déclarations. Ainsi, la condamnation infligée à mes enfants repose essentiellement sur un supposé creusement de puits qui n?a jamais eu lieu. Le responsable de l?agriculture et celui de l?hydraulique ne sont pas censés ignorer que cette exploitation dispose de deux canalisations construites à hauteur d?homme qui, du temps de la colonisation, alimentaient le village de Staouéli et qui, depuis l?Indépendance, déversent toutes les deux dans trois puits situés sur cette même exploitation. En tout état de cause, la réalisation de ces ouvrages ainsi que celles de l?étable pour vaches, du hangar abritant les tracteurs et du bassin d?irrigation, s?inscrivent entièrement dans la fonctionnalité de l?exploitation agricole qui demeure inviolée et parfaitement respectée. Mes enfants ont malheureusement été condamnés à six mois de prison avec sursis aux seuls motifs des infractions liées à la réalisation des ouvrages devant permettre l?exploitation de la parcelle de terre. Ayant été élevés dans le respect du droit, mes enfants ne manqueront pas de se pourvoir contre ce premier jugement conformément aux voies et moyens des procédures en cours. K. N.


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