Algérie

Khaled Nezzar auditionné par la justice suisse Suite à une plainte pour «crimes de guerre»



Khaled Nezzar auditionné par la justice suisse                                    Suite à une plainte pour «crimes de guerre»
En se rendant dans la capitale helvétique pour des soins, l'ancien homme fort du régime a été «interpellé» suite à une demande du parquet puis auditionné par le procureur, pour donner sa version des faits, pendant quarante-huit heures.
Le général à la retraite Khaled Nezzar a été auditionné par un procureur fédéral suisse, jeudi et vendredi à Genève, suite à une plainte déposée contre lui par deux Algériens pour «crimes de guerre et violation des droits de l'homme».
Selon nos informations, il s'agirait de deux anciens responsables du FIS dissous qui résident en Suisse ' l'un d'eux serait l'ancien vice-président de l'APC FIS de Meftah (Blida) résidant en Suisse ' qui ont déposé une plainte contre les militaires algériens pour «tortures et violations de droits de l'homme» pratiquées durant l'année 1993. Khaled Nezzar était alors ministre de la Défense nationale.
Ainsi, en se rendant dans la capitale helvétique pour des soins, dit-on, l'ancien homme fort du régime a été «interpellé» suite à une demande du parquet puis auditionné par le procureur, pour donner sa version des faits, pendant 48 heures.
Le procureur a donc pris la déposition du général à la retraite avant de le laisser, hier en fin de journée, libre de ses mouvements.
Cependant, l'on ne sait pas encore si le procureur a retenu une quelconque charge contre l'ex-ministre de la Défense nationale.
Contacté par El Watan, hier en début de soirée, le général Nezzar, qui se trouvait encore en Suisse, a confirmé son audition par le procureur fédéral suisse pendant deux jours (jeudi et vendredi).
«Effectivement, j'ai été entendu par le procureur, jeudi et vendredi, pour une plainte déposée par deux personnes poussées par des organisations non gouvernementales pour crime de guerre et traitement dégradant. C'est la même que celle de Paris en 2002.» M. Nezzar nous a indiqué qu'après cette audition, «le procureur a décidé la levée des mesures de suspension et de l'interdiction de quitter le territoire ainsi que la restitution de mon passeport. Donc je suis libre de mes mouvements, mais je resterai à la disposition de la justice suisse à partir d'Alger, bien évidemment».
Interrogé pour savoir si le procureur a clairement retenu une charge contre lui, l'ancien ministre a répondu qu'«il faut attendre les prochains jours pour voir comment la situation évoluera». Le général à la retraite a ajouté qu'une fois à Alger, il fera une déclaration publique.
Ancien membre du Haut-Comité d'Etat (HCE), puissant ministre de la Défense de 1991 à 1993, le général Khaled Nezzar n'en est pas à son premier démêlé avec la justice. En 2002, il a été visé par une plainte portée, le 28 juin à Paris, par neufs Algériens pour «tortures et traitements cruels, inhumains et dégradants». Le 4 juillet suivant, le parquet de Paris a classé l'affaire sans suite en raison de «l'absence d'éléments graves ou concordants reposant sur le général Nezzar au regard de cette plainte».
En février de la même année, c'est Khaled Nezzar qui intente un procès en diffamation contre Habib Souaïdia. La 17e chambre correctionnelle du tribunal de Paris a estimé, dans son verdict, que «les éléments constitutifs du délit de diffamation ne sont pas réunis».


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