Khaled Benaïssa, cinéaste : «Les prix sont des encouragements et non une fin en soi»

Né à  Annaba en 1978, Khaled Benaïssa est cinéaste, acteur et producteur. Il a joué dans plusieurs films algériens, notamment dans «Mascarades» de Lyes Salem. Il est le fils du célèbre metteur en scène de théâtre Slimane Benaïssa. Il accepte volontiers de répondre à  nos questions. Votre court-métrage «Sektou» a été récompensé par les prix de la caméra d'or et le grand prix du festival de Taghit. Ce succès vous incite-t-il à  faire toujours mieux ' Bien évidemment. Une réussite nous aiguillonne toujours à  fournir des efforts davantage et même à  nous surpasser. Toutefois, les prix qu'on décroche dans des festivals ne constituent pas une fin en soi. Il ne faut pas se leurrer car ces prix ne sont que des encouragements.    Le faite de vivre dans un entourage cultivant l'art, votre père étant un grand cinéaste, votre frère étant aussi directeur artistique des Journées Cinématographiques d'Alger et votre épouse fille de Sonia et Agoumi, ce milieu familial exceptionnel ne vous prédispose- t-il pas à  briller dans le milieu professionnel 'Ce qui a été propulseur dans ma vie c'est le fait d'être digne de ce que l'on fait. En même temps, ce n'est pas une tâche facile pour moi vu que  je suis un perfectionniste.  Le cinéma en Algérie bat de l'aile, vu la désertion des salles de cinéma et la non-relève des réalisateurs. Vous, nouvelle génération, allez-vous remédier à  ce vide ' J'estime qu'actuellement la cinématographie algérienne atteint une phase très importante et intense. Je pense à  plusieurs facteurs tels la confrontation entre la nouvelle et l'ancienne génération, une constitution de lois, l'implication du mouvement associatif, des films de mieux en mieux élaborés, la participation aux festivals. En somme, nous vivons le renouveau du cinéma algérien. C'est quoi votre actualité '  Je viens de collaborer dans deux projets avec la boite de production «Thala». Une bonne expérience pour moi. Je serai bientôt assistant dans un documentaire sur la ville de Tlémcen. On a fait appel à  mes services pour que je campe un rôle dans le film d'Ahmed Zabana. Un autre projet est en chantier, il s'agit d'un long métrage intitulé «Parcours sous influence» de Lazhar Agate. La thématique est nouée autour du sport et la drogue.