Algérie

Khaldi défie les syndicats autonomes



Le directeur de l'éducation de wilaya de Tizi Ouzou, Nouredine Khaldi, vient de sortir de son mutisme pour répondre aux syndicats autonomes. Il est longuement revenu, hier, lors d'une conférence de presse organisée au siège de sa direction, sur plusieurs questions qu'il a dit «englober en trois volets».
La réparation des dégâts causés par les dernières intempéries, les prochains examens ainsi que les situations administrative et financière du secteur. Sur ce dernier point, le conférencier a lancé un défi à l'adresse des syndicats autonomes à Tizi Ouzou, afin, dit-il, «d'apporter la moindre preuve sur une situation qui reste pendante au sein de son secteur». «À tous ceux qui revendiquent que le directeur de l'éducation doit assainir les situations financières, ils doivent se mettre à jour»,
lâche d'emblée M. Khaldi. Ce dernier revient pour préciser que pour les 21 009 fonctionnaires que compte le secteur de l'éducation à Tizi Ouzou, pas moins de 41 600 situations ont été réglées, et ce, au 13 décembre 2010. «Le payement s'est poursuivi jusqu'au mois de juin 2011.» Le service personnel,
que les syndicats, notamment le Cnapest et le Satef accusent de défaillant, travaille en toute transparence, explique le DE, et les travailleurs peuvent se rapprocher des responsables concernés pour prendre note eux-mêmes. Sur la question de la validation des années de service, le même orateur souligne que toutes les situations ont été assainies.
«C'est la faute aux enseignants qui ne connaissent pas leurs droits, alors qu'avec une simple demande et une attestation de travail dans un tiers poste, nous validerons toutes les années de service, y compris les rappels sur les échelons et les allocations familiales», dit-il. Cependant, les situations qui restent pendantes à présent sont celles relatives à tous les professeurs d'enseignement secondaire (PES) sans exception.
Il s'agit de 1111 cas, ainsi que 253 concernant les nouveaux recrutés dont il reste à régler un rappel de 8 mois entre avril et novembre 2011. Et, enfin, 101 cas concernés par trois mois de rappel de traitements. Le conférencier explique ce retard par «l'insuffisance des crédits», puisqu'il faut savoir que les augmentations de salaire des travailleurs du secteur ont engendré «une incidence de 27 milliards de centimes à Tizi Ouzou», précise M. Khaldi.
«La grève du Cnapest à Tizi Ouzou est illégale»
Au Cnapest, le directeur de l'éducation tient à préciser que sa grève, déclenchée localement les 9 et 10 avril dernier, est illégale, puisque, dit-il, elle n'a pas lieu d'être. Toutes les doléances exprimées dans leur plateforme sont réglées. S'agissant de l'aménagement du bureau du syndicat, il explique qu'il sera pris en charge dans le cadre du réaménagement de tout l'établissement scolaire où il se trouve. Et d'enchaîner : «Cela, malgré que la loi ne prévoit aucunement la prise en charge du bureau d'un syndicat autonome.» Le cas du syndicaliste Ben Hama Brahim :
«Il m'a manqué de respect dans mon bureau en septembre 2009. Je ne le recevrai plus car je représente une institution de l'Etat et je refuse de tels atteintes», tranche le DE. Au sujet de son refus de recevoir les syndicats, notamment le Cnapest, Nouredine Khaldi réplique que c'est «ce même syndicat qui refuse le dialogue». Il divulguera à l'occasion deux correspondances adressées au Cnapest l'invitant à des réunions, mais qui seront suivies de PV de carence, le 8 mars, après l'absence du partenaire social, et un autre datant du 25 mars après que le syndicat ait refusé de traiter d'autres points.
«Je ne reconnais pas le Satef»
Pour le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), M. Khaldi déclare qu'il ne le reconnaît pas.«C'est un syndicat qui n'est pas représentatif. A Tizi Ouzou, il n'est même pas structuré. Je ne connais que quatre syndicats que sont le Cnapest, le Snapest, l'Unpef et le syndicat-UGTA», a-t-il dit.




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