Algérie

KEZIAH JONES ET LA TROUPE SIDI BLEL DE MASCARA AU FESTIVAL INTERNATIONAL DE LA MUSIQUE DIWANE


KEZIAH JONES ET LA TROUPE SIDI BLEL DE MASCARA AU FESTIVAL INTERNATIONAL DE LA MUSIQUE DIWANE
Un public nombreux a assisté, avant-hier, à la soirée inaugurale de la 7e édition de ce festival, qui fait découvrir les musiques du monde ? sans pour autant le revendiquer dans son intitulé ?, et qui permet aussi aux trois lauréats de la formule nationale de se produire à Alger. Keziah Jones (sans ses musiciens) a revisité ses albums et la troupe Sidi Blel a reconstitué le rituel migzawa. Mais le spectacle est passé par quelques moments difficiles.Il était une fois un "festival" qui avait tout pour lui : un théâtre de verdure avec une très belle vue sur Alger ; une belle musique qui pourrait non seulement s'adapter à d'autres styles mais qui peut également se suffire à elle-même ; une programmation qui promettait beaucoup avec Keziah Jones, le maître du blufunk en ouverture ; et un public en or.Comme dans tous les contes merveilleux, il y a les méchants, il y a des "mais" et des "si seulement", qui entravent le parcours du héros (ou de l'héroïne) : une troupe algérienne lauréate du premier prix lors de la 8e édition du Festival national de la musique diwane (organisé à Béchar en mai dernier) confinée dans un petit espace l'empêchant de bouger et d'évoluer correctement sur scène (ce qui a contraint Koyo à investir la piste de danse), une fusion qui n'en était pas une, une coupure d'électricité vers la fin de la soirée, des spectateurs à la fois étonnés et dans l'attente (que les musiciens remontent sur scène, qu'on les informe que c'est la fin de la soirée). Avant-hier, la soirée inaugurale de la 7e édition du Festival international de la musique diwane, qui se tient au théâtre de verdure Saïd-Mekbel (Riadh El-Feth) jusqu'au 14 août prochain, a démarré avec la prestation de la troupe Sidi Blel de Mascara, une association folklorique créée en 1999, qui a présenté un programme original, porté notamment par un spectacle visuel qui restitue le rituel migzawa. Place ensuite au très attendu Keziah Jones, dont le post sur sa page Facebook annonçant sa non-venue à Alger avait suscité beaucoup de réactions chez les internautes. Mais Keziah Jones était bien là vendredi soir... En revanche, ses musiciens n'ont pas fait le déplacement avec lui.Ce sont un bassiste et un batteur algériens, qui ont accompagné le guitariste nigérian, créateur du "blufunk" (un subtil mélange entre le funk, le blues et la soul), qui se produit pour la deuxième fois en Algérie ? après une première prestation à Constantine en 2011dans le cadre du Dimajazz. Keziah Jones a revisité quelques morceaux de son répertoire, et a largement conquis le public présent.Puis il a invité la troupe Sidi Blel de Mascara pour... une fusion. Nul besoin d'être expert en musique pour comprendre que cette fusion n'en était pas une ! Sinon, comment un goumbri non branché, donc non relié à la console de sonorisation peut-il émettre un quelconque son ' Pourquoi ce n'est pas un bordj (morceau) du répertoire du diwane qui a été repris sur scène par et avec Keziah Jones ' Pourquoi ce sont toujours les diwanes qui doivent s'adapter aux musiciens étrangers et pas l'inverse ' Alors qu'on est pris dans le tourbillon de ces interrogations, lors du concert, une coupure d'électricité est venue écourter cette rencontre expéditive et non préparée entre le diwane et le blufunk ! Et ce n'est que lorsque le technicien a commencé à remballer le matériel sur scène que le public a deviné et enfin compris que la soirée était terminée. Les plus optimistes d'entre nous considèreront sans doute que c'est un marathon et non un sprint et donc il faut se montrer patient. Peut-être que les choses s'amélioreront pour les prochaines soirées. Croisons les doigts et les orteils !S. K.Ce soir à 20h : Nguyên Lê, celebrating Jimi Hendrix, Jil Saêd ; demain à 20h : Jupiter & Okwess international, Noujoum Diwane. Prix d'accès : 300 DA.NomAdresse email


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