Algérie

Kerry ne croit plus à la solution militaire Syrie



Kerry ne croit plus à la solution militaire Syrie
« Nous n'avons aucune illusion à ce propos. » L'aveu du secrétaire d'Etat américain ne laisse plus aucun doute sur l'inanité de la guerre impopulaire d'Obama, dénoncée par six Américains sur dix et reniée par la communauté internationale. « Les Etats-Unis, le président Obama, moi-même et d'autres sont d'accord pour dire que la fin du conflit en Syrie requiert une solution politique », reconnaît, enfin, le secrétaire d'Etat, John Kerry, couvant une déconfiture diplomatique et une offensive européenne improductive. Le cercle des va-t-en guerre, représenté par les Etats-Unis talonnés par la France de Hollande, se réduit comme peau de chagrin. « Il n'y pas de solution militaire », a surenchéri Kerry lors d'une conférence de presse organisée avec son homologue William Hague. Une guerre nulle et non avenue ' « La solution ne sera pas trouvée sur le champ de bataille, mais autour d'une table de négociations. Encore faut-il aller à la table de négociations », a-t-il ajouté. Une guerre de tous les périls générés par « l'explosion du terrorisme en Syrie et dans les pays voisins », judicieusement appréhendée par le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, accueillent son homologue syrien Walid Mouallem. Le scénario du pire est aussi envisagé par la haut-commissaire des Nations unies pour les droits de l'homme, Navi Pillay, estimant qu'une « réponse militaire risque d'allumer une conflagration régionale ». Dans son discours, prononcé à l'ouverture de la 24e session du Conseil des droits de l'homme à Genève, Mme Pillay a précisé qu'« il n'y a pas de sortie facile, pas de voie évidente pour sortir de ce cauchemar, à l'exception de négociations immédiates, de pas concrets pour mettre fin au conflit. Les Etats, avec les Nations unies, doivent trouver le moyen d'amener les parties en conflit à la table des négociations et arrêter l'effusion de sang ». La guerre inutile est validée par Damas « prêt à des négociations de paix », sans aucune condition préalable, mais tout aussi déterminé à résister par tous les moyens en cas de frappes. Walid Mouallem, qui avertit Washington qu'elle doit s'attendre à tout, a affirmé que la Syrie ne restera pas les bras croisés et, en ultime recours, n'exclut pas l'emploi d'armes chimiques « si les rebelles, ou des terroristes dans la région, ou tout autre groupe en possèdent ». Quelle perspective : la paix ou le chaos ' La semaine décisive du vote du Sénat, attendu ce mercredi, et de la Chambre des représentants prévu « dans deux semaines », nous renseignera sur la caution ou le refus des élus de la guerre de trop.


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