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Kerry met en garde la Corée du Nord CRISE DE LA PENINSULE COREENNE



Kerry met en garde la Corée du Nord CRISE DE LA PENINSULE COREENNE
Le chef de la diplomatie américaine accueilli par son homologue sud-coréen lors de son arrivée, hier, à Séoul
John Kerry a apporté son plein soutien à son allié sud-coréen et a qualifié d'inacceptable la rhétorique «belliqueuse» du Nord et encouragé la Chine à calmer son voisin dont elle est le seul allié de poids.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a mis en garde la Corée du Nord hier contre la tentation d'un tir de missile, qui serait «une énorme erreur», alors que Pyongyang menace le Japon d'une frappe nucléaire s'il intervenait. John Kerry a apporté son plein soutien à son allié sud-coréen et a qualifié d'inacceptable la rhétorique «belliqueuse» du Nord et encouragé la Chine à calmer son voisin dont elle est le seul allié de poids et soutien économique. «Si Kim Jong-Un décide de lancer un missile, que ce soit à travers la mer du Japon ou dans une autre direction, il choisira délibérément d'ignorer la totalité de la communauté internationale», a déclaré John Kerry lors d'une conférence de presse à Séoul, première étape de sa tournée de trois jours en Asie. «Ce serait une énorme erreur pour lui de faire cela car cela isolerait encore un peu plus son pays», a-t-il estimé. Le secrétaire d'Etat en a appelé une fois de plus à l'influence de Pékin, où il se rend samedi. Les dirigeants nord-coréens «doivent se préparer à vivre selon les obligations et les critères internationaux qu'ils ont acceptés», a-t-il déclaré. Pékin a «un énorme potentiel pour faire la différence à ce sujet». Dans la journée d'hier, les autorités américaines et sud-coréennes se sont efforcées d'atténuer les allégations d'un représentant républicain américain, selon lesquelles le Nord aurait la capacité de miniaturiser une bombe nucléaire, et donc de la fixer sur un missile. Via un éditorial publié hier soir par l'agence officielle Kcna, Pyongyang a menacé le Japon de «flammes nucléaires». Il a qualifié de «provocatrices» les déclarations de Tokyo sur son intention d'intercepter un missile lancé par Pyongyang et qui menacerait le territoire nippon. Le régime nord-coréen a prévenu qu'un tel geste risquerait de plonger le Japon «dans des flammes nucléaires». Et d'ajouter: «le Japon est toujours dans la ligne de mire de notre armée révolutionnaire et si le Japon fait le moindre geste, l'étincelle de la guerre touchera en premier» ce pays. Le ministère japonais de la Défense n'a pas souhaité commenter mais a indiqué qu'il allait «prendre toutes les mesures possibles pour répondre à tout type de scénario». En prévision d'un ou plusieurs tirs de missiles de moyenne portée qui pourraient intervenir très prochainement, voire lundi, jour anniversaire de la naissance du fondateur de la Corée du Nord, Tokyo a donné l'autorisation formelle aux forces d'autodéfense (nom officiel de l'armée japonaise) de détruire tout missile nord-coréen qui menacerait le territoire nippon. Tokyo a ainsi annoncé l'installation de missiles Patriot dans le centre de Tokyo et autour de la capitale, et le déploiement en mer du Japon de destroyers équipés du système radar Aegis et de moyens d'interception. Jeudi, un représentant républicain du Colorado (ouest), Doug Lamborn, avait cité un rapport du renseignement militaire américain, la Defense Intelligence Agency (DIA), qui avançait que la Corée du Nord disposerait de la capacité de miniaturiser une arme nucléaire et de la monter sur un missile balistique, mais avec une fiabilité qui «sera faible». Les Etats-Unis «ne pensent pas» que la Corée du Nord soit en capacité de lancer un missile équipé de têtes nucléaires, a déclaré peu après un haut responsable américain sous couvert de l'anonymat. Des doutes partagés par le Pentagone et par Séoul. Selon le premier, il serait «inexact de suggérer que le régime nord-coréen a complètement testé, mis au point ou démontré le type de capacités nucléaires évoquées» par un élu. Pour le ministère sud-coréen de la Défense, «la Corée du Nord a conduit trois essais nucléaires, mais il reste douteux que la Corée du Nord ait fabriqué une tête nucléaire suffisamment petite et légère pouvant être montée sur un missile». Mais le Nord «se dirige vers cette étape», a déclaré à la presse le porte-parole, Kim Min-Seok. Lors de sa conférence de presse, John Kerry a par ailleurs souligné que les Etats-Unis soutenaient «la vision» du nouveau gouvernement sud-coréen en faveur de la construction d'un lien de confiance avec le Nord. Pendant la campagne électorale, la nouvelle présidente sud-coréenne, Park Geun-Hye, s'était distanciée de l'intransigeance caractérisant la politique nord-coréenne du président sortant Lee Myung-Bak, qui avait suspendu l'aide humanitaire à Pyongyang. Mais l'arrivée officielle de Mme Park à la tête de la Corée du Sud (fin février) a coïncidé avec la brusque montée de la crise dans la péninsule, provoquée par un nouveau train de sanctions de l'ONU.


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