En misant sur JFK, le FLN réalise une extraordinaire opération de «démarching» et de «loobying» de sa cause auprès d’un intéressant postulant à la Maison-Blanche. La rencontre de JFK et du FLN pesa sur deux destins: la carrière du plus populaire président des USA et l’avenir d’un état, l’Algérie. Le FLN possède des arguments «historiques» pour entreprendre la séduction préliminaire de JFK. Alger fut la première capitale à reconnaître la jeune nation américaine proclamée par Georges Washington et il existe un Traité d’amitié algéro-américain signé en 1795! Pendant les deux conflits mondiaux, les Américains ont pu apprécier la valeur des combattants nord-africains et surtout des Algériens présents sur tous les fronts pour la Libération de l’Europe. Les nationalistes Algériens amorcent tôt des contacts avec la Maison-Blanche: l’Emir Khaled écrit au président Wilson… et la Ville de Kader aux USA rend hommage à son aïeul, l’Emir Abdel-Kader, en reconnaissance à son prestige universel! JFK est charmé par une rhétorique familière aux Américains: Indépendance, Patriote, Liberté, Nation, Colonisation des peuples par les Empires… L’intervention du FLN à l’ONU lors de la Question algérienne fait naître un mouvement spontané de citoyens américains prêts à porter les armes aux côtes des Algériens. L’onde de sympathie engrangée par le FLN pour la cause algérienne sera reportée par l’opinion américaine sur le sénateur-candidat qui a choisi le camp d’un peuple opprimé et bravé un allié atlantique. Cette sympathie capitalisée, JFK en tirera un dividende électoral décisif. La légende rapporte que JFK aurait déclaré à ses interlocuteurs algériens, à la manière de sa célèbre déclaration de Berlin sous le blocus lorsqu’il sera président (Ich been ein Berlineer!): Ana Jaza’iri! (I am an Algerian!) pour exprimer sa sympathie. Les arguments historiques d’affinité entre l’Amérique et l’Algérie ne sont qu’une «entrée» savamment servie par le FLN pour mettre sur la table du Sénateur JFK une réelle force de persuasion: le Pétrole (et le Gaz) du Sahara Algérien. D’intéressantes discussions sont échafaudées et des perspectives commerciales énergétiques sont évoquées. Pour préparer cet avenir commun, le FLN envoie des étudiants algériens en Amérique pour des hautes études de l’Energie (l’actuel ministre en faisait partie). Les états-majors sénatoriaux des USA, décideurs électoraux, mesurent pour la plupart, l’importance stratégique de l’Imported-Petrole pour l’Économie américaine et la perspective de nouvelles sources d’approvisionnement les mobilise autour de la vision de JFK d’une Algérie indépendante et «maître de ses ressources». Le rival de JFK à la Maison-Blanche est Richard Nixon qui fera plus tard une carrière présidentielle désastreuse qui lui vaut un «empeachement» et une résidence avortée au White-House. Nixon, tenant d’un discours de puritanisme social rigoureux que ne renierait pas un intégriste religieux, à l’opposé de JFK à la «mondanité» très affichée, prônait pour l’Amérique, une utopique vision de l’énergie: «The Energetic Independance». Le FLN, qui a gagné l’opinion américaine à sa cause et convaincu le Sénateur JFK de l’intérêt des USA d’une Algérie indépendante et souveraine de ses ressources énergétiques, a indéniablement pesé, par un effet retour (feed-back), sur l’investiture de J.F. Kennedy à la Maison-Blanche. La fin tragique de JFK plonge l’Algérie dans un profond chagrin dû à la perte d’un «Grand frère d’armes». Dr Elhadj Abdelhamid
kennedy a-t-il dit cette phrase, c'est bien possible....
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Posté Le : 14/11/2013
Posté par : laroussi
Source : internet