Des jeunes filles recrutées dans le cadre de l'ANEM et du filet social dans certains établissements scolaires, désavouent la mesure prise par les directeurs d'écoles, illégale et contraire à la réglementation en vigueur. Selon ces jeunes travailleuses, leurs supérieurs hiérarchiques ont exigé d'elles de faire les femmes de ménage, de cuisiner aux cantines scolaires, ainsi que d'assurer gardiennage et le jardinage. Ces jeunes filles ont été recrutées, selon leur niveau d'instruction ou diplômes (BEM, terminal, licence etc.). «Nous avons le niveau de la classe de terminale, et nous refusons d'effectuer ces travaux de femmes de ménage que le responsable de notre établissement veut nous imposer en faisant fi de la réglementation», diront-elles. «La municipalité censée gérée ces écoles dispose d'un budget et peut recruter des femmes de ménage et autres gardiens et jardiniers selon les critères régissant ce genre d'emploi, qui diffèrent totalement des nôtres notamment, en matière de niveau d'instruction et diplômes. Nous ne cédons pas à cette exploitation qui ne dit pas son nom dans laquelle les directeurs de ces écoles cherchent à nous faire subir, sous prétexte que notre nombre est élevé».Elles ont accepté cet «emploi précaire» de quatre heures par jours pour un salaire de 6.000 à 8.000 DA par mois selon le niveau scolaire. Contacté par nos soins, le maire de cette municipalité dira : «Je suis au courant de cette mesure qui est destinée uniquement à celles dont le contrat de recrutement, signé à la Direction de l'Action sociale, mentionne l'emploi de femme de ménage, et non pas toutes les travailleuses en pléthore dans les écoles». Il est à signaler que selon un responsable de l'ANEM, «les jeunes recrutées dans ce cadre, sont régies par des textes qui sont clairs nets et précis.En aucun cas, ils ne doivent être orientées vers une activité qui n'est pas conforme à leur profil et statut. Si ces jeunes travailleuses recrutées dans le cadre de l'ANEM n'acceptent pas d'effectuer ces travaux de ménage, c'est leur droit le plus absolu, parce qu'elles ne sont pas recrutées pour ces tâches». Il ajoute qu'un bon gestionnaire des ressources humaines de ces écoles doit savoir faire un redéploiement du personnel, et permettre à tout le monde d'avoir un emploi qui réponde à son profil, que ce soit dans l'administration ou dans un secteur technique.
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Posté Le : 10/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Fendaoui Hadj
Source : www.lequotidien-oran.com