Algérie


Kella
Kella est un prénom féminin d'origine berbère. Il est encore utilisé par les Touareg du Hoggar. Mais son extension ne se limite pas au Sahara : on le retrouve dans quelques régions de l'ouest algérien. Ailleurs, notamment en Kabylie, on le retrouve sous la forme Taklit, pendant du prénom masculin bien connu Akli. Kella, comme Taklit, signifie "femme esclave". C'est un nom prophylactique destiné à détourner le mauvais sort. La plus célèbre des Kella est la mère de Sidi Lakhdar Ben Khellouf, le grand poète d'expression arabe, qui compte comme l'un des patrons de la ville de Mostaganem.D'après les récits hagiographiques en rapport avec ce personnage, sa mère avait fait v?u, dans le sanctuaire de Sidi M'hammed Lakhal, que s'il lui naissait un fils, elle lui donnerait son nom. On raconte que durant sa grossesse, elle fit un rêve : elle vit qu'elle avait un fils et que ce fils portait une ceinture verte. Elle y vit là un présage et, à la naissance, elle décida de l'appeler Lakhdar "le vert" (Lekhal, lui, signifie "le noir"). Selon une autre version, c'est Sidi Lakhdar lui-même qui fit un rêve : il aurait vu le Prophète qui lui aurait ordonné de changer son nom. Rappelons que Sidi Lakhadar Ben Khellouf appartenait à la tribu des Zarif, son ethnique, Al-Maghraoui l'affilie à la confédération berbère des Maghraoua. Originaire du Dahra (à l'époque le djebel Maghraoua), on ne connaît ni sa date de naissance ni celle de son décès, mais on sait, par un de ses poèmes, qu'il vécut 125 ans. Poète, Lakhdar Ben Khellouf fut aussi un guerrier : devant la menace que faisaient peser les Espagnols qui occupaient des villes algériennes, il prit les armes et combattit. Il participa, notamment, à la bataille de Mazagran, auprès des troupes de Hassan Agha, fils de Kheïreddine. Les Espagnols, commandés par le comte d'Alcaudete, furent battus, et un poème de Ben Khellouf immortalisa cette victoire. Dans ses poésies en arabe dialectal, il y raconte sa vie, parle de sa famille, notamment de sa mère Kella et de sa femme Guenou. Mais ses plus célèbres compositions sont les panégyriques sur le prophète Mohammed, à tel point qu'il a été surnommé "Maddah al-Rasûl", le panégyriste de l'Envoyé.M. A. Haddadou[email protected]/* */


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