Après avoir écumé les monts du Nord constantinois, un groupe de huit terroristes a été anéanti par les forces de sécurité dans la région de Jijel, apprend-on de source sécuritaire. Parmi eux, l’émir Abou Houreira, qui avait fait partie du GIA durant les années 1990 avant de rejoindre le GSPC. L’opération a été menée par les unités de l’ANP dans la nuit de jeudi à vendredi aux alentours de la région de Chekfa, wilaya de Jijel. Agissant suite à des renseignements, les forces de sécurité ont profité des chutes de neige de cette fin de semaine pour tendre un guet-apens aux terroristes.
Le froid et le manque de provisions ont obligé ces derniers à quitter leur tanière. Un premier groupe, composé de six éléments, a été éliminé par les unités de l’ANP alors qu’il s’était réfugié dans un ancien campement construit en dur, pendant la décennie 1990, à Chaâba El Ouaâra, à El Aouana. Cette cache avait été abandonnée par les terroristes au début des années 2000, celle-ci avait été repérée par les services de sécurité grâce à des repentis. Protégée par des engins explosifs qui l’entouraient, elle n’a pas été détruite mais mise sous surveillance.
Une stratégie qui a donné ses fruits. Les six occupants des lieux ont été tués, parmi eux l’émir Abou Houreira, celui qui avait organisé et mené la majorité des attentats qui ont ciblé les forces de sécurité cette année, dont l’attaque meurtrière contre les gardes communaux et les gendarmes. Durant la même nuit de jeudi à vendredi, d’importants moyens ont été déployés par les unités de l’ANP qui ont fini par mettre hors d’état de nuire deux autres terroristes dans la région de Chat Sebat, à Chekfa, située à une quarantaine de kilomètres.
D’après nos sources, il s’agit d’une importante opération dans la mesure où elle a permis la décapitation de la katibat El Fourkane, le plus sinistre des groupes qui agissent à l’est du pays. Structurée autour d’une quinzaine d’éléments aguerris, en majorité rescapés du GIA, cette organisation sanguinaire qui s’est illustrée par les massacres des populations civiles se retrouve aujourd’hui non seulement privée de sa direction mais également de plus de la moitié de ses éléments, tous natifs de Constantine et de Jijel. Hier, les unités de l’ANP, avec l’aide des démineurs, n’avaient toujours pas quitté la zone.
Leur mission consiste à récupérer les corps des individus mis hors d’état de nuire, mais également leur armement, de nombreux fusils-mitrailleurs subtilisés à leurs victimes, lors des attentats contre les forces de sécurité, mais aussi les engins explosifs qui minent les accès de la région et font à chaque fois des victimes parmi les civils. Les conditions climatiques rendent l’avancée des militaires difficile, ce qui nécessite certainement du temps, surtout que la météo ne sera pas clémente les jours à venir.
Pour l’instant, même si le bilan avancé est de huit terroristes abattus, il n’est pas exclu, affirment nos sources, que d’autres corps de terroristes soient découverts lors des
recherches.
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Posté Le : 26/12/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salima Tlemçani
Source : www.elwatan.com