Le député et chef du parti non agréé, Union démocratique et social (UDS), était, avant-hier, l'invité de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou à l'initiative du département des langues et lettres françaises. L'ex-premier secrétaire du FFS a salué l'effort des étudiants qui arrivent à chaque fois à "redonner du souffle à la lutte ; un souffle que l'élite politique du pays est incapable de reprendre. Nous avons une élite qui s'éloigne des problèmes de la société". Karim Tabou accusera, tout au long de son intervention, le régime en place de "faire dans la violence par le chantage social, économique et par la corruption. Il s'agit d'une stratégie de chantage exercée contre la population par le traumatisme, en arguant aussi le risque d'une éventuelle intervention étrangère", dira l'orateur tout en inscrivant la Révolution algérienne dans un cycle long qui nécessite beaucoup d'efforts tout en estimant que "nos déceptions étaient tellement fortes qu'on est devenu prudent, ce qui est une qualité". À l'orateur de revenir avec détails sur la situation politique générale du pays.Le régime, dit-il, repose sur cinq piliers : la violence, la corruption, le régionalisme, la rente pétrolière et le DRS. Ces cinq piliers sont en train de peser sur nous et sur notre manière de vivre. "Nous avons une activité économique sauvage. On pompe du pétrole et on le vend avec des quantités d'argent, et à défaut de l'investir dans le développement, on sert à élargir un clan. Nous sommes face à une politique d'affaiblissement de la nation et du peuple, et à côté, on a démoli l'Etat pour construire un régime", a déclaré Karim Tabou. Tout en condamnant la violence des services de sécurité, lors de la manifestation du 20 Avril à Tizi Ouzou, Tabou déclarera que "la plus grande violence est celle du 17 avril où le peuple algérien a été empêché d'exprimer l'espoir. Cette violence est plus forte que le fait de tabasser les Algériens", tout en ironisant : "Nous vivons dans un pays où l'on nous propose des produits dont la date est arrivée à péremption." Par ailleurs, Karim Tabou a qualifié de positive toute initiative visant à unir des personnes, des partis autour d'un projet de sortie de crise pour établir une charte de respect. Enfin, Karim Tabou a affirmé que le dossier de création de son nouveau parti, l'UDS, est toujours bloqué au niveau du ministère de l'Intérieur.K. TNomAdresse email
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Posté Le : 24/04/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kouceila Tighilt
Source : www.liberte-algerie.com