Algérie

Karim Tabbou fustige les députés : « Les parlementaires ne pensent qu'à leurs avantages »



Encore une fois, le premier secrétaire du FFS, Karim Tabbou, n'a pas mâché ses mots pour fustiger les députés. « Comment voulez-vous que notre pays retrouve sa sérénité au moment où les salaires de dix députés, en une année, dépassent le budget alloué à une commune en Kabylie. Tizi Ouzou : De notre bureau C'est inadmissible dans la mesure où les intérêts des citoyens ne sont jamais discutés de manière objective au niveau de l'Assemblée nationale. Les parlementaires ne pensent qu'à leurs avantages. L'augmentation des salaires des députés est une insulte envers les couches défavorisées, à l'exemple des universitaires sans emploi, des handicapés et ceux qui touchent 3000 DA dans le cadre de l'emploi de jeunes », a martelé le numéro deux de la formation de Hocine Aït Ahmed, jeudi, lors d'une conférence qu'il a animée à la maison de jeunes d'Aït Aïssa Mimoun, daïra de Ouaguenoun, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Pour lui, tout se fait à l'avance et dans le sens d'avoir un parlement sur mesure car, estime-t-il, le pouvoir doit « donner l'image d'un pays où les élections se déroulent dans la transparence. C'est pour cela que le quota de chaque parti est négocié d'avance. Sinon, comment peut-on expliquer que Louisa Hanoune a eu dix sièges à Alger lors des législatives de 2007, alors que quelques mois plus tard, elle n'a eu aucune APC dans la capitale. C'est là, entre autres, la preuve tangible de ce que je viens de dire », a-t-il laissé entendre. Le porte-parole du FFS a aussi signifié que son parti n'est pas prêt à une alliance politique avec le RCD. « On ne peut pas faire alliance avec ceux qui prennent 30 millions par mois sur le dos des pauvres citoyens », a-t-il déclaré à ce sujet. Dans son discours, le premier secrétaire du vieux parti de l'opposition est revenu également sur l'élection présidentielle du 9 avril dernier. « Le pouvoir a fait un coup de force avec une fraude à l'échelle industrielle dans un pays où le chef de l'Etat se fait représenter par des repris de justice et des voyous. Les affaires de l'Etat sont sous-traitées avec la mafia locale. Le pouvoir n'a pas besoin de travailler avec la population. Il a adopté une stratégie ''sauvage'' pour assurer sa pérennité. D'ailleurs, l'Algérie n'a pas de vision économique. Elle risque de voir son argent partir sans rien faire », a-t-il fait remarquer. Enfin, sur la situation d'instabilité que connaît, depuis plusieurs mois, l'APC d'Aït Aïssa Mimoun, le numéro deux du FFS accuse, sans ambages, le chef de daïra de Ouaguenoun d'avoir manipulé les élus FLN, RCD et celui du RND pour déstabiliser le maire et demander sa destitution. « Les maires FFS ne cessent de subir les pressions du chef de daïra de Ouaguenoun parce qu'ils ont refusé d'aller chez Bouteflika », a-t-il souligné.


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