Algérie

Karim Tabbou à Tizi Ouzou



Karim Tabbou à Tizi Ouzou
L'élite politique a failli, y compris moi. Cette faillite est due à la corruption et à la peur de la violence du pouvoir qui pratique le chantage social, politique et économique», a déclaré hier Karim Tabbou, ancien dirigeant du FFS, initiateur de l'Union démocratique et sociale (UDS), intervenu à l'issue d'une conférence tenue à l'université de Tizi Ouzou.«Le régime actuel se repose sur la violence, la corruption, le régionalisme, la rente pétrolière et sur le DRS. Le peuple est un partenaire de l'Etat ; or en Algérie, le pouvoir a démoli l'Etat et a construit un régime. Nous sommes dans un système immoral qui a rendu le pays stérile», a ajouté l'orateur. L'ex-premier secrétaire national du FFS revient sur sa démission de cette formation, estimant qu'«un parti qui cache des vérités est un parti complice. En politique, il faut avoir le courage d'assumer ses responsabilités. On a besoin de partis politiques forts pour aller vers le changement» «J'ai milité 11 ans au FFS. Ce parti m'a formé. A 28 ans, j'ai eu l'honneur d'être à ses commandes», indique-t-il.A une question sur sa position vis-à-vis du front du boycott né lors de la dernière élection présidentielle, il répond : «Je ne suis pas contre l'idée de rencontrer les partis boycotteurs.» S'agissant de la marche du 20 Avril réprimée dimanche dernier à Tizi Ouzou, tout en condamnant les violences policières, K. Tabbou estime que «les images montrant à la télévision un président-candidat assis sur une chaise roulante en train de voter constituent une violence bien plus grave contre le peuple, par rapport à la répression de la marche du Printemps berbère». En outre, le conférencier a souligné le rôle important de l'université dans la formation des élites politiques, déclarant que «l'université doit être le moteur de l'histoire, le défenseur de la démocratie et de la culture».




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