Algérie

Karim Tabbou à Bejaia



«Les citoyens attendent beaucoup du FFS» Karim Tabbou, premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), n’a pas épargné de ses critiques acerbes le pouvoir et la classe politique en général, considérant les éléments de cette dernière comme «les supplétifs du système en place.» Dans un meeting animé hier à la salle de L’OPOW de Bejaia, M. Tabbou a résumé l’équation politique en Algérie comme suit : «Il y a, d’un côté, le FFS dans l’opposition et, de l’autre, le pouvoir et ses supplétifs.» Multipliant les exemples, le premier secrétaire du FFS a brossé un tableau noir de la situation politique, économique et sociale du pays. Evaluant par la suite la présente campagne électorale, l’orateur dira que «les citoyens attendent beaucoup du FFS» et qu’il a détecté «une volonté de changement qui nécessite une organisation», référence faite à la lutte estudiantine à l’université de Bejaia, qu’il soutient, ajoutera-t-il. Les obstacles rencontrés lors du dépôt des listes, le cafouillage politique, le marasme économique et social, tout y est pour démontrer «le pourquoi de la participation du FFS aux locales», participation qui se veut, toujours selon l’intervenant, «une réhabilitation de la politique par la base.» Quant à l’absence du parti aux Législatives de mai dernier, le chef de file du FFS s’appuiera sur «sa modeste expérience en 1997», pour conclure par «l’inutilité du parlement dans un système fermé.» Traitant des relations entre son parti et le RCD, il soulignera que «le RCD n’est ni un frère ni un ennemi. Il a ses idées, son programme et, s’il doit y avoir convergences entre nous, celles-ci ne se feront ni sur la base ethnique ni régionale, mais sur des bases politiques.» Parlant du ministre de l’Intérieur, il dira : «Nous n’avons pas de problèmes personnels avec Zerhouni, mais des problèmes d’ordre politique», avant de citer, dans le détail et avec preuves à l’appui, tous les dépassements de l’administration à l’encontre de son parti. Partant, il défiera de nouveau le ministre de l’Intérieur pour un débat en présence de la presse, mais, ironise-t-il quant au silence de Zerhouni, «il nous répondra le 29 novembre.» Allusion faite à la fraude suspectée d’avance.


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