Algérie

Karim Saada: L'ambassadeur de la musique folklorique algérienne au Canada



Karim Saada: L'ambassadeur de la musique folklorique algérienne au Canada


• Sortie du troisième album "Mon frère"

Issu d'une famille d'artistes et de musiciens confirmés, Karim Saada, auteur, compositeur
et interprète de musique chaâbi, enflamme depuis quelques années déjà au rythme
des chansons folklorique algériennes, les festivals et les grandes salles de spectacles canadiennes.

Rachid Rachedi

L'artiste de 56 ans, lauréat du prix de la musique folk canadienne en 2009, vient de sortir un troisième album intitulé "Mon frère", dans lequel il rend un vibrant hommage à son défunt frère, lui aussi musicien et amoureux du patrimoine musicale national.

De retour au pays après plusieurs années d'absence, l'artiste a rendu lundi une visite à DK News. Dans un entretien exclusif il est revenu sur ses débuts dans le monde de la musique mais aussi sur ses plans pour l’avenir.

DK News : Vous êtes connu au Canada comme étant l’un des ambassadeurs de la musique folklorique algérienne. Notre communauté installée là-bas vous connaît très bien et vous jouissez d’une excellente réputation dans le milieu artistique canadien.

Karim Saada : Tout d’abord, je tiens à vous remercier pour l’accueil chaleureux qui m’a été réservé par votre journal. Comme vous l’avez souligné, je suis de retour au pays après une longue absence, je redécouvre en quelque sorte les joies et les plaisirs de la vie en Algérie. Concernant ma carrière artistique, il est vrai que je suis connu beaucoup plus au Canada ou j’ai eu la chance de participer à plusieurs festivals et évènements musicaux de renommée internationale comme le festival international Nuits d’Afrique.

Mon style, chaâbi fusion POP, allie entre modernité et authenticité. L’introduction de nouveaux instruments comme la batterie et la guitare électrique donne une dimension internationale à la chanson chaâbi ce qui a pour effet de beaucoup plaire à l’étranger, pour preuve j’ai décroché me prix de la musique folk canadienne en 2009 et mon deuxième album Aïch El Youm (la vie aujourd’hui) a été nominé au prix Juno en 2010.

DK News : Alors vous êtes issu d’une famille d’artistes, parlez-nous de vos débuts sur scène et de l’influence de votre père sur votre carrière artistique.
Karim Saada : Mes premiers pas dans la musique était en tant que joueur de banjo. J’ai commencé à jouer de cet instrument, fabriqué par mon père, Mohamed Saada, à l’âge de 8 ans. J’ai intégré l’association El Ankaouia et à l’âge de 14 ans, j’avais déjà animé ma première soirée lors d’un mariage. Je baigne dans cette ambiance depuis mon plus jeune âge ce qui m’a beaucoup aidé dans ma future carrière professionnelle.

DK News : Vous venez de sortir un troisième album intitulé «mon frère». Pourquoi ce titre précisément ?
Karim Saada : dans ce dernier album qui contient 12 chansons dont une écrite par un grand poète, Mahmoud Aroua, je rends un hommage à mon défunt frère qui nous a quittés depuis cinq ans déjà, lui aussi fervent amateur de la musique chaâbi. Les chansons évoquent la douleur de perdre un être cher, l’exil, la nostalgie de vivre loin de mon pays mais aussi les joies de la vie.

DK News : un message pour les artistes qui veulent suivre votre exemple ?
Karim Saada : Si j’ai un conseil à donner aux jeunes artistes c’est de faire preuve de patience et d’abnégation. La musique est un don. Il ne faut pas chercher la faciliter. Ils doivent accorder plus d’importance au texte et produire des œuvres plus harmonieuses.

DK News : Avez-vous des projets artistiques en Algérie ?
Karim Saada : j’ai profité de ma visite ici pour rencontrer un représentant de l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC), afin parler d’une éventuelle tournée ou bien d’une participation aux évènements musicaux qui sont organisés chaque année en Algérie. J’ai un spectacle bien rodé, j’espère qu’on trouvera un accord qui me permettra de me produire très prochainement dans mon pays.

DK News : Un dernier mot pour vos fans qui espèrent vous voir bientôt sur la scène algérienne ?
Karmi Saada : Je tiens à les remercier pour leur soutien constant qu’ils me portent. Je profite de cette occasion pour leur donner rendez-vous au mois d’aout à Vancouver en attendant une date de concert en Algérie.



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