Algérie

Karim Djoudi s'explique sur les retraites et la non baisse de l'IRG


La réunion tripartite gouvernement-UGTA- patronat a laissé des blancs dans les attentes. Le ministre des finances Karim Djoudi est repassé en semaine pour les remplir. Revalorisation des retraites, maintien du report de l'IRG.. il a surtout répondu aux frustrations des travailleurs, peu concernés par le passage du SNMG de 15 000 à 18 000 dinars. Le ministre en a profité pour rappeler que la pression fiscale en Algérie est la plus faible du pourtour méditerranéen. Sans être démenti.
« L'Etat a engagé, dans le cadre de l'action de politique économique, la consolidation d'un instrument très fort qui est la baisse de la pression fiscale. Dans le bassin méditerranée, nous avons le plus bas taux de pression fiscale », a déclaré mardi Karim Djoudi, ministre des Finance, sur les ondes de la chaînes III de la radio algérienne. Des mesures seront prises pour renforcer la relation entre les contribuables et l'administration des impôts dans le sens d'une plus grande transparence. « Trente mesures ont été proposées dans le cadre de la loi de finance 2012 et concernent les facilitations fiscales. Il est question de réduire les pénalités et permettre un remboursement étalé dans le temps, de la dette fiscale. Les entreprises pourront bénéficier d'annulation dans le cadre des procédures contentieuses existant dans le système fiscal. », a-t-il dit. Pour le ministre des Finance, il n'est pas question de réduire l''impôt sur le revenu global (IRG) tel que demandé par les syndicats pour améliorer le pouvoir d'achat des salariés. L'IRG constitue, selon lui, presque 25 % de la fiscalité ordinaire du pays. Une fiscalité en hausse de 20 % ces dernières années. Karim Djoudi a indiqué que les retraités ont déjà bénéficié d'un abattement de 40 % de l'IRG. « Les retraites sont revues à la hausse annuellement dans le cadre des équilibres de la Caisse nationale de la retraite (CNR). Il y aussi l'augmentation dans le cadre de la solidarité gouvernementale », a-t-il souligné. Une groupe de travail a été constitué après la Tripartite (gouvernement-UGTA-patronat) de fin septembre 2011 pour étudier une réforme financière du système de retraite. Avant l'aboutissement des travaux de ce groupe, le gouvernement envisage de prendre des « mesures exceptionnelles » pour les retraités au titre de la « solidarité nationale » (terme utilisé par le Premier ministre Ahmed Ouyahia). Une manière de répondre aux critiques exprimées par les syndicats et les partis après la dernière Tripartite reprochant aux pouvoirs publics d'avoir « oublié » les retraités. « La réponse structurelle aux besoins sociaux des travailleurs se trouve dans l'augmentation des salaires mais aussi dans la création d'emplois et dans la permanence de la distribution des salaires. La première réponse au plan social est de développer l'emploi et de consolider l'entreprise. Et donc, toutes les mesures prises au bénéfice de l'entreprise publique dans le cadre de l'assainissement, toutes les mesures prises dans le cadre de la relance de la demande publique, toutes les mesures prises au bénéfice de l'entreprise privée pour la consolidation de l'investissement sont en dernière instance bénéficiaires aux travailleurs et à la distribution des revenus », a tenté d'expliquer le ministre des Finances. D'après lui, la sauvegarde du pouvoir d'achat des algériens se fait également à travers le soutien par l'Etat des prix des produits de première nécessité, de l'énergie électrique et du gaz, du carburant et du logement. Par ailleurs, Karim Djoudi a annoncé que les banques ont entamé les premières opérations de traitement de la dette des entreprises. « Sur les premiers chiffres identifiés par les banques, 200 milliards de dinars de dettes sont concernés par les opérations de rééchelonnement. Il y a aussi la prise en charge de 80 milliards de dinars d'agios réservés. Un premier lot d'entreprise a été déjà traité », a-t-il indiqué. La décision des banques s'est basée sur soutien apporté par l'Etat en termes de différés de payement, de bonifications et de prise en charge des intérêts intercalaires. Il a expliqué que les 80 milliards d'agios réservés sont des intérêts qui sont dus et qui ne sont pas remboursés. « Ces intérêts sont abandonnés par les banques », a-t-il dit. Autrement dit, il s'agit d'une dette annulée.
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