C'est avec la médaille d'or que le jeune karatéka Chafik Boulaoued est rentré à Sétif, sa ville natale, des championnats d'Algérie combat (kumité, -67 kg), disputés récemment dans la capitale.
Cette victoire, le sociétaire du club GSP (Groupement sportif pétroliers) l'a décrochée après avoir réussi un parcours sans faute. Chafik n'est pas à sa première médaille d'or dans cet art martial puisque, après avoir obtenu la 3e place aux Jeux panarabes, à Doha en 2011, il a remporté la médaille d'or aux Jeux universitaires de 2011 ainsi qu'une autre médaille d'or aux championnats maghrébins. Désormais, le jeune karatéka, qui pratique depuis son jeune âge cette discipline, espère progresser au niveau international avec la sélection algérienne dont il est un élément incontournable. Cependant, le chemin a été long pour arriver à ce niveau ! Ses débuts dans le karaté remontent à l'année 1993 à Tichy (Béjaïa). Dans cette localité où peu de disciplines sportives était pratiquées, Chafik s'est retrouvé par hasard à faire du karaté sous la houlette de son premier entraîneur, Nacer Tani. Le déménagement de sa famille six ans plus tard à Sétif (sa ville natale) a complètement chamboulé son quotidien. Il a dû s'adapter à son nouvel environnement. A Sétif, son amourette pour le karaté passe à l'étape de la passion, et il décida d'embrasser une carrière dans cette discipline où il commença la compétition sous la houlette des entraîneurs Bourouba et Maïza de la maison de jeunes de Tandja. Le destin le conduira à Alger pour des études au niveau de l'ISTS, chose qui lui permettra de signer une licence avec son club actuel, le GSP. Un long chemin reste à parcourir donc pour Boulaoued pour réaliser son rêve, celui d'être un champion du monde. Un chemin long mais pas impossible pour un aussi jeune champion bourré de talent. Bon vent sur les tatamis !
I. S.
Trois questions à Chafik Boulaoued
Le Soir d'Algérie: Quel est le secret de votre réussite'
Chafik Boulaoued : J'ai réussi grâce à un bon programme tracé par mes parents qui sont tous les deux d'anciens sportifs. Aussi, j'ai eu l'occasion de trouver un environnement favorable à la pratique du karaté. C'est difficile de réussir en sport et études car le système scolaire actuel (8h à 17h) ne le permet pas. Le haut niveau demande des entraînements biquotidiens ainsi qu'une meilleure récupération.
Pourquoi la ville de Sétif n'obtient pas de résultats en seniors '
La catégorie seniors exige beaucoup de moyens et un volume de travail plus conséquent, chose qui manque cruellement à Sétif. Ce n'est pas avec deux ou trois entraînements par semaine qu'on peut devenir champion.
Un dernier mot '
Je tiens à dédier ce nouveau titre à mes parents et à toute ma famille, et je remercie mes anciens entraîneurs Tani, Bourouba et Maïza, ainsi que mon entraîneur actuel du GSP, Idiri Redouane, sans oublier mes entraîneurs de l'équipe nationale, Adman et Rédha Benkaddour (champion du monde de kumité) et, enfin, le président actuel de la Fédération de karaté qui, depuis son arrivée, a su élever le niveau du karaté en Algérie.
Propos recueillis par Imed Sellami
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Posté Le : 20/02/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Soir d'Algérie
Source : www.lesoirdalgerie.com