Karaté - Club Bu Shi Do Oran : Des résultats remarquables

S'il était encore parmi nous, Cheikh Mimoun Benmouffok serait très fier de son fils Lahouari qui a repris magistralement le flambeau en menant le club Bu Shi Do aux cimes de l'élite mondiale grâce à un vivier fort bien encadré.La salle du stade Gharnati (ex-Langevin) abrite à présent de véritables pépites de cette discipline qui, à l'instar des autres arts martiaux, favorise le développement physique et psychique de ses pratiquants, à plus forte raison lorsque ces derniers s'y engagent très jeunes comme c'est le cas dans ce club d'Oran aux moyens pourtant modestes.
Lahouari Benmouffok, qui a mis son expérience de 5e dan au service de ses poulains, est très satisfait des résultats obtenus en peu de temps. Au Mondial des clubs qui s'est déroulé au Brésil le mois de mai et auquel les jeunes karatékas, pandémie oblige, ont concouru par vidéo, le club Bu Shi Do a enlevé de haute lutte la seconde place derrière le Brésil mais devant Cuba, un pays réputé dans cette discipline. « Sur les 19 participants, 12 se sont montrés à leur aise face à des rivaux plus expérimentés et méritent des éloges.
Dans cette belle prestation collective, je tiens néanmoins à souligner le rôle prépondérant joué par Meriem Mimoun, ce qui a permis au club de ravir la seconde place. Je dois encore préciser qu'au cours du mois d'avril, au Championnat mondial individuel, en catégorie benjamine, Abdesselam Ghodbane a enlevé le titre malgré une rude concurrence. Nos filles ont également obtenu d'excellents résultats en grimpant sur le podium. Il s'agit de Meriem Mimoun, Haddad Yamina, Mina Seloua et Sarah Seloua en catégories benjamine et minime, auxquelles il faut ajouter la performance de Abdellillah Hasnaoui, également sur le podium », dira le coach Benmouffok. Il faut préciser, et comme c'est le cas des disciplines dites mineures, les moyens sont modestes avec comme seules subventions les aides des autorités locales, APW, APC et DJS. Ceci laisse supposer qu'avec des moyens plus conséquents, ce club serait en mesure d'atteindre les plus hautes performances grâce à une plus grande motivation des athlètes et du staff. Sa réussite sera celle du sport algérien et rien d'autre.
Fort impressionnés par ces deux belles performances et le niveau atteint par ses élèves, les responsables de la Fédération internationale ont désigné Lahouari Benmouffok comme président de la Confédération Africaine, en le chargeant de constituer son Bureau lorsque prendra fin le confinement actuel. En ce sens, ce technicien a déposé un dossier au MJS pour une éventuelle approbation.
Cette distinction rejaillit de facto sur l'Algérie et devrait inciter les entreprises à aider cette discipline porteuse de tant d'espoirs de médailles.
Benmouffok envisage de s'adresser aux directions des entreprises présentes sur le circuit sportif. Avec l'imposant dossier en sa possession, il mériterait d'être accompagné dans cette belle aventure.