Guitare en bandoulière et le front ceint de cette volonté propre aux véritables artistes, Kamel Kassa émerge de la longue procession des grands artistes de la chanson kabyle (qui l´ont d´ailleurs bien marqué) pour s´aligner au bord d´une recherche linguistique de haut niveau, afin de permettre à ses auditeurs d´interpréter le message transmis à travers les mélodies d´une époque où la parole n´a plus de place. Un retour vers un passé nostalgique, trempé dans plus d´une légende, lui fait regretter le temps de Slimane Azem, d´El Hasnaoui et d´autres voix ressuscitées par une génération d´artistes contemporains, fier de ses origines, mais encore loin du but recherché.
Kamel Kassa, de ce fait, compte déjà quatre cassettes à son actif. Une cinquième s´apprête à voir le jour prochainement.
Dans son dernier produit, qui n´est autre qu´un hommage à la grande artiste Djamila, Kamel Kassa salue l´animateur (Amkfadou) dans un beau duo vocal avec le jeune rossignol de Béjaïa, Sonia Karim.
«Elle a une belle voix, nous dira l´artiste, c´est une fille qui a déjà étudié la musique et qui assimile vite et bien. C´est ce qui a motivé mon choix alors que j´étais à la recherche d´une voix féminine.», nous dira l´artiste.
Entre autres, des titres comme «Taftilt» (la bougie) Izri (le passé), Agherbaz (l´école)... semblent accrocher l´audimat de l´artiste. En revanche, un hommage est rendu à la femme algérienne à travers ce produit, dédié à la chanteuse Djamila. Au fait, pourquoi Djamila? «Et bien, nous dira Kamel, Djamila est l´une des premières algériennes à avoir affronté le monde artistique à une époque où l´élément féminin était encore très rare sur le podium de l´art. Djamila a, à son actif, plus de 200 chansons ; elle a travaillé à la radio, elle a fait du théâtre, du cinéma...», nous dira Kamel.
A vrai dire, c´est la musique qui accroche l´ouïe, avant que la parole ne pénètre à son tour dans l´antre de l´âme. Une symbiose qui fait que parfois le jeune artiste est hâtivement jugé. Une virée en France lui permettra plusieurs passages à BRTV qui, en fait, programme régulièrement ses chansons. D´ailleurs, comme le sous-entend Kamel, c´est grâce à cette chaîne qu´il s´est fait connaître. Mais que pourrait-il réserver d´autre à ses auditeurs dans son prochain produit?
«Dans ma cinquième cassette, je vais parler entre autres de la violence dans les stades, de la vie d´étudiant, de la mal vie, etc.»
On apprend et on transmet beaucoup de choses à travers la chanson, «c´est un moyen de s´affirmer et de se faire comprendre. Mon souhait le plus cher, c´est de voir la chanson kabyle reprendre la place qui lui est due...»
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Posté Le : 17/03/2015
Posté par : Slash
Source : http://www.lexpressiondz.com/