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Kamel Daoud hôte de la nouvelle librairie «Abdelkader Alloula»: « Ouvrir actuellement une librairie est plus courageux que d'écrire un livre »



L'auteur et journaliste Kamel Daoud a été avant-hier le premier hôte de la Librairie « Abdelkader Alloula » qui a, récemment, ouvert ses portes au public oranais. Une rencontre qui a permis à l'auteur de rencontrer son public et dédicacer quelques uns de ses prestigieux ouvrages. Avec plus de 6.000 titres dans différents domaines scientifiques, culturels, littéraires, théologiques et autres, la librairie «Abdelkader Alloula», sise au boulevard de La Soumam, au centre-ville, occupe un bâtiment de trois étages et côtoie de nombreux établissements éducatifs et de formation, ainsi que des institutions bancaires, commerciales, touristiques. Un emplacement de choix qui fait déjà d'elle une destination incontournable et un pôle attractif pour les hommes de culture, artistes, universitaires, intellectuels de la wilaya et des régions limitrophes. Depuis son ouverture, au début du mois de Ramadhan, la librairie connaît, en effet, une affluence fort appréciable des amoureux de la lecture et des livres, qui ont trouvé en cet espace de quoi étancher leur soif en ouvrages dans différents domaines. Invité à donner ses premières impressions de ce nouveau-né du monde du livre, Kamel Daoud dira que «l'ouverture d'une librairie en ce moment là, sachant les circonstances et le coût économique y afférent, reste «un pari» périlleux.Ouvrir une librairie, a-t-il estimé, «est beaucoup plus courageux que d'écrire un livre. Et c'est quelque chose qu'il faut soutenir par les lecteurs, par l'écrivain par l'acheteur, par tout le monde, a-t-il estimé,. «Actuellement, il est beaucoup plus courageux d'ouvrir une librairie que d'écrire un livre», a-t-il insisté. Pour M. Abdelhak Bouannane, propriétaire de cet espace dédié exclusivement au livre et au savoir, ouvrir une librairie à Oran est «un rêve caressé depuis les années 2000 qui se concrétise aujourd'hui». La Société Omega International qu'il dirige est, note-t-il, distributeur exclusif de Larousse depuis 2000. « Nous travaillons avec l'ensemble des éditeurs français,» a-t-il affirmé. Aujourd'hui, nous avons invité Kamel Daoud, et nous aurons à accueillir, chaque samedi, un auteur pour des rencontres avec le public.
Au programme des prochaines semaines, nous avons prévu d'inviter, dans l'ordre, Maïssa Bey, Amine Zaoui et Chawki Amari. Nous souhaitons, par ailleurs, rendre hommage au dramaturge Abdelkader Alloula et à son ?uvre qu'on compte éditer avec l'apport de partenaires qu'on est en train de prospecter. L'ensemble des recettes collectées des ventes de cette ?uvre sera versé à l'hôpital des enfants cancéreux de Misserghine où l'on compte aménager et équiper une bibliothèque pour enfants, a-t-il confié. Abordant les aspects techniques liés à ce métier du livre, en Algérie, nous éprouvons actuellement, a-t-il souligné, « de grandes difficultés pour l'importation du livre, avec la contrainte des visas d'importation et de celles des 20 % du coût bloqués au niveau des banques qu'on nous rembourse qu'une fois que le fournisseur est payé.» Pour le livre scolaire aussi, « on a des difficultés à satisfaire la demande des écoles privées», a-t-il ajouté, à cause «de la contrainte d'homologation de ces manuels que nous impose le ministère de l'Education nationale». «On ne peut pas homologuer un livre lorsqu'on n'est pas propriétaire du Copyright », a-t-il estimé.


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