Algérie

Kamel Bouchama décoré de l'ordre d'El Mahroussa



L'ancien ambassadeur et ex- ministre de la Jeunesse et des Sports, Kamel Bouchama a été honoré, hier, par la Bibliothèque centrale de lecture publique d'Alger. L'ancien diplomate s'est vu, ainsi, décerner le Bouclier d'El Mahroussa, de l'ordre du Mérite culturel pour sa grande contribution à la culture et au patrimoine de la nation. Auteur d'une bonne trentaine d'ouvrages variés, dont des romans, des mémoires et des essais, Kamel Bouchama a revisité plus d'un domaine, notamment des faits historiques et politiques de grande valeur, des personnages politiques ayant façonné l'histoire contemporaine et même coloniale de l'Algérie. Le hasard aura voulu que la consécration de cet ancien diplomate et militant chevronné de la première heure, se fasse devant les yeux attentifs de la génération montante. Bien que les représentants du département de la ministre de la Culture fussent aux abonnés absents, la présence de dizaines d'enfants dans la salle, dans le cadre d'un concours de dictée, en langue arabe, a donné à cet événement un sens sublime. Heureux concours de circonstance, qui a imprégné à cette cérémonie de remise de la distinction, une ambiance particulière. L'ancien diplomate en a profité pour lancer des appels et faire passer des messages assez subtils en direction d'une assistance accrochée. «Il avait 23 ans quand il avait rejoint les rangs de l'authentique FLN, le vrai... son parcours politique a été parsemé de réalisations et d'apports importants pour la nation... Je suis en admiration devant lui», dira son ami, l'illustre professeur et économiste, Yacine Ould Moussa, qui en a profité pour égayer l'atmosphère générale, au grand bonheur des présents. Entouré de ses amis, dont d'anciens ministres, comme Boudjemaâ Haïchour, d'anciens diplomates tel Abdelkader Trabelsi, l'épouse de feu Kaïd Ahmed, ou encore le petit- fils de l'Emir Abdelkader et tant d'autres encore, qui ont tenu à être présents, lors de cette cérémonie. Prenant la parole, Bouchama profitant de la présence des écoliers et élèves lauréats, lancera tour à tour des messages clairs. «Je m'adresse aux enseignants d'aujourd'hui, car moi-même j'ai été enseignant dans le passé, faites davantage d'efforts, d'implication et de sacrifices au profit de nos enfants... C'est pour l'intérêt de notre pays, que je vous dis cela aujourd'hui...», s'exclamera-t-il comme pour fustiger l'état des lieux actuels de l'école algérienne. Sous les ovations soutenues des présents, il racontera comment à l'âge de 18 ans, en compagnie d'enseignants algériens, ils avaient subjugué les Egyptiens. «Comment est-il possible' Vous étiez colonisés et contraints d'apprendre le français... C'était en 1963... Ils étaient étonnés de notre maîtrise de la langue arabe», dira-t-il encore. Il saluera l'initiative du directeur de la bibliothèque, Abdelkader Djemaâ qui n'a pu assister à la cérémonie pour cause de maladie. D'ailleurs, la présentatrice annoncera également l'absence d'un directeur central du ministère de la Culture, qui devait remettre le prix à Kamel Bouchama. «Comment ne devrais-je pas être fier, alors qu'à l'automne de ma vie, je reçois un immense présent de la part de mes frères, convaincus que je figure parmi ceux qui ont consacré leur vie à la nation et à son bien-être, dans la loyauté et la sincérité», confiera-t-il, sous les applaudissements de la salle. L'ancien ministre a tenu également à préciser que toutes les missions qu'il a assumées, il les a «accomplies avec amour, sincérité et engagement». Et de clore son allocution, en assénant: «je ne m'arrêterai jamais de travailler et de produire, parce que j'aime mon pays...», dira-t-il avant d'emprunter au poète des femmes, Nizar El Kabbani, des vers pour les transformer. «Ô mon Algérie, enregistrez une fois, je vous aime, deux fois, je vous aime, trois fois, je vous aime, une dixième fois et à l'infini, je vous aime!».


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