«L’Algérie se porte bien», a déclaré Kamel Beniaiche au terme de la projection du documentaire sur les massacres du 8 Mai 1945 alors qu’il s’apprêtait à présenter son ouvrage traduit en langue arabe intitulé «La fosse commune» qui est le fruit d’un travail de recherche de plusieurs années à travers de nombreuses contrées touchées par ce génocide. Cet auteur et journaliste, comme il aime bien se définir, est revenu cette fois-ci sous les lampions de la maison de la culture Houari-Boumediene pour présenter et animer une vente-dédicace de cet ouvrage traduit vers l’arabe.
Visiblement affecté par les images atroces de cet odieux massacre perpétré par les forces colonialistes françaises contre des populations dont le seul tort était d’être sorties pour revendiquer pacifiquement le droit à la liberté, Kamel Beniaiche, avait souligné, lors de la présentation de sa première copie en langue française publiée en 2016 : «J’ai écrit ce livre pour mon pays qui m’a appris et donné la liberté, je l’ai fait aussi en hommage à tous ceux qui sont tombés sous les affres de cet odieux massacre, pour que Mai soit précurseur de Novembre glorieux et pour que la mémoire n’oublie jamais» tout en faisant bien la part des choses et du chemin parcouru depuis par l’Algérie indépendante.
Il reste, selon lui, que ces massacres n’ont pas divulgué tous leurs secrets et restent encore méconnus des générations montantes.
«C’est là un des éléments forts qui m’a poussé à traduire ce livre en langue nationale, d’autant plus que j’ai en ma possession des preuves écrites irréfutables qui étayent mes propos. Cette conférence débat s’inscrit dans le sens de la préservation de la mémoire», a-t-il déclaré
Dans une salle où on remarquait la présence du président de la fondation du 8-Mai 1945 et un auditoire composé d’universitaires, de passionnés de l’histoire, d’enseignants et de jeunes visiblement avides d’en d’en savoir davantage sur ces massacres que Sétif, Guelma et Kherrata ainsi que bien d’autres localités du pays s’apprêtent à commémorer pour leur 73e anniversaire, l’auteur consacrera une large part de son temps à cette œuvre qui aura nécessité 11 années de travail de recherches et de témoignages poignants de survivants qu’il ira découvrir dans les contrées lointaines de cette wilaya qui n’a pas été épargnée par ces affres. Cette traduction vers l’arabe, dira-t-il, relève d’un travail collégial et aura mis à contribution des compétences avérées de la ville de Sétif.
Il parle aussi de son prochain ouvrage qu’il consacre aux mêmes massacres avec les preuves du «Complot» et une réponse accablante à tous ces porteurs de la mémoire coloniale qui estiment dans leurs contre-vérités «qu’il n’y a pas eu de fosses communes».
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Posté Le : 24/04/2018
Posté par : litteraturealgerie
Ecrit par : F. Zoghbi
Source : elmoudjahid.com