Kamel Amrouche s'en prend à l'arbitre Affaire du MCA lors de la finale de la Coupe

Invité vendredi matin de la Chaîne III de la Radio algérienne, le DG (démissionnaire ') de la SSPA-MCA, Kamel Amrouche, a cherché à expliquer ce qui s'est passé mercredi dernier au stade 5 Juillet. D'entrée de jeu, l'animateur lui a fait écouter l'enregistrement de son intervention immédiatement après la finale de la Coupe d'Algérie. Dans l'enregistrement on entend clairement Amrouche s'en prendre à l'arbitre. Quand la journaliste lui a posé la question suivante : «Trouvez-vous que l'éthique sportive est respectée avec ce retrait des joueurs '», sa réponse a été : «L'éthique sportive c'est de désigner un arbitre correct.»
Vendredi matin, Kamel Amrouche a tenté de rectifier le tir en expliquant qu'il était allé au vestiaire pour convaincre les joueurs d'aller prendre leurs médailles.
Il a demandé pardon à l'arbitre pour les propos qu'il avait tenus, «à chaud», a-t-il dit. «Je me suis comporté comme un supporter», a-t-il avoué. Le problème est que le supporter lambda du Mouloudia, celui qui a dû se lever à 5h pour aller au stade, de peur de ne pas trouver de place, ce supporter qui a attendu le coup d'envoi de la finale pendant des heures sans manger ni boire, a fini par accepter, à chaud, la défaite de son équipe. Nous avons rencontré des dizaines de Mouloudéens et pas un ne nous a parlé de l'arbitre ou d'un éventuel piston en faveur de l'USMA.
Par contre, le DG de la SSPA qui a certainement eu nettement moins de problèmes pour accéder au stade et aller s'asseoir à la tribune présidentielle, n'a pas hésité à fustiger l'arbitre et à faire une déclaration antisportive à la fin du match. Le code l'éthique du football algérien indique, dans son article 3 : «Durant l'exercice de leur fonction, les officiels sont tenus d'adopter un comportement éthiquement irréprochable.
Ils sont tenus de se comporter avec dignité et d'agir avec crédibilité et intégrité». On aurait attendu de ce monsieur, à l'issue de la finale, qu'il félicite le vainqueur et qu'il donne l'exemple en allant serrer la main aux arbitres. Il ne l'a pas fait, il doit assumer ses responsabilités. L'histoire retiendra en tout cas que c'est sous sa direction que le Mouloudia d'Alger, ce grand club qui a vu défiler de très grands dirigeants, un club aux milliers de supporters, a connu son épisode le plus triste et en même temps le plus scandaleux.