L'ancien arbitre Kalakhi Cheikh, qui a été investi d'une nouvelle missionà la tête de la DTRA de la ligue de Saïda, nous dresse un état des lieux del'arbitrage, s'estime satisfait du travail accompli jusque-là mais restedéterminé à se retirer à l'issue de son mandat. Le Quotidien d'Oran: Pouvez-vous nous dresser un bilan du travailaccompli jusque-là ?Kalakhi Cheikh: Sincèrement, je suis très satisfait du travail que j'aieffectué depuis mon installation en 2003. A ma prise de fonction, j'ai trouvé 4arbitres interligues et 28 régionaux (1ère série). Aujourd'hui, la ligue deSaïda compte en son sein, et Dieu merci, un arbitre assistant international, 3fédéraux et 98 régionaux (1ère série). Sans aucune démagogie, j'estime qu'on aparfaitement réussi notre mission.Q.O.: La saison passée, des rencontres avaient connu des fins houleuses àcause du mauvais arbitrage. Qu'avez-vous prévu pour que ce genre de situationne se reproduise plus ?Kalakhi C.: Pour votre information, la saison écoulée, j'ai écarté huitarbitres pour avoir faussé l'issue des résultats et je vous assure que jen'hésiterai pas un seul instant à en écarter d'autres si ce genre de situationse reproduit.Q.O.: Pourquoi n'utilisez-vous pas des arbitres interligues dans desrencontres à risques ?Kalakhi C.: Je vais vous surprendre en vous disant que nous sommes laseule ligue à ne pas utiliser nos arbitres interligues, et ce quelle que soitl'importance du match. Je m'explique. La saison passée, durant la trêvehivernale et sur instruction de la FAF, nous avons fait appel à ces arbitres;malheureusement, deux rencontres dirigées par ces derniers ont été arrêtées. Dece fait, j'ai décidé de ne plus faire appel à eux.Q.O.: Etes-vous déterminé à vous retirer définitivement de la scènesportive à la fin de votre mandat ?Kalakhi C.: Absolument, je veux me retirer de ce monde de football pourriet plein d'hypocrites. Croyez-moi, chaque week-end, nos vies sont en danger, iln'y a plus de sécurité maintenant dans nos stades. Pis encore, même nos femmesmaintenant ne sont pas épargnées et reçoivent quotidiennement au téléphone desmenaces de mort où des mots déplacés. Il vaut mieux se retirer et se consacreruniquement à sa famille que de courir le danger quotidiennement, et je saisparfaitement ce que je dis.Q.O.: Un mot sur l'éventuel renforcement de la DTNA avec l'arrivée deBelaïd Lacarne ?Kalakhi C.: Medjiba, tel que je le connais, a fait ce qu'il a pu. Quant àLacarne, ce monument de l'arbitrage algérien qui n'est plus à présenter, toutce que je peux dire est de lui souhaiter une très bonne réussite, même sij'avoue qu'il est toujours difficile de gérer les mentalités.Q.O.: On vous laisse le soin de conclure...Kalakhi C.: Notre football a touché le fond. C'est très grave de voirl'absence de notre équipe nationale par deux fois consécutives aux épreuvesfinales de la Coupe d'Afrique. Pour arrêter cette hémorragie, il faut quel'Etat s'implique, et surtout, il faut le dire, il nous faut un changementradical, et à tous les niveaux.
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Posté Le : 27/09/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Entretien Réalisé Par Kamel Lezoul
Source : www.lequotidien-oran.com