Algérie

Kaïs Saïed prêt au dialogue pour une sortie de crise



Le président tunisien, Kaïs Saïed, s'est dit prêt, mardi, à accueillir tout dialogue en vue d'une sortie de crise, à «condition qu'il ne soit pas similaire aux dialogues précédents», rapportent les médias tunisiens citant une source officielle. «Seules les parties qui croient vraiment aux revendications économiques et sociales du peuple tunisien, ainsi qu'à ses revendications politiques, participeraient à ce dialogue», a déclaré le président tunisien lors d'une réunion avec le secrétaire général du mouvement Achaab, Zouheir Maghzaoui et le secrétaire général du mouvement démocratique, Ghazi Chaouachi. Le président tunisien a invité les jeunes à «assurer un rôle important et prendre part à ce dialogue afin qu'ils y soient un élément actif et une force de proposition». A cet effet, un nombre de solutions et de perceptions du dialogue sous une nouvelle forme fondée essentiellement «sur la satisfaction des demandes légitimes des jeunes» ont été examinées lors de la réunion, indique un communiqué de la présidence tunisienne. «La réunion a également mis l'accent sur la possibilité de trouver de nouvelles formules permettant aux jeunes de tous les coins de la Tunisie d'y prendre part, afin qu'ils soient une force de proposition», ajoute la même source. Dans une allocution en marge de cette rencontre, Kaïs Saïed a déclaré que «l'Etat tunisien est au-dessus de toute considération, l'Etat tunisien est une institution qui devra être pérennisée, les personnes passent, mais l'Etat reste», a-t-il souligné.Il a, en outre, relevé que, «la situation est difficile», estimant que «les difficultés proviennent du climat interne et non de la situation économique et sociale uniquement». Le président tunisien a imputé les difficultés actuelles à «un ensemble de choix maintenus bien que l'histoire en ait montré l'échec». Dans ce contexte, il s'est engagé à «mener la bataille jusqu'au bout», réitérant que «la loi et la Constitution devront s'appliquer à tous».
Le locataire du palais de Carthage a également pointé du doigt «une longue guerre d'usure, voulue, par certains pour les postes et l'argent», assurant que «leurs tentatives seront vouées à l'échec». Le président tunisien a reconnu que «la responsabilité est immense», appelant à ce qu'elle soit «assumée collectivement en vue de sortir de l'ornière. Une crise politique dure depuis six semaines en Tunisie. Le président Kaïs Saïed a refusé de recevoir le serment des ministres désignés dans le cadre d'un remaniement ministériel approuvé par le parlement au cours d'une plénière datant du 26 janvier 2021. Il avait déclaré devant le Conseil de sécurité nationale tunisien, réuni le 25 janvier dernier, que certains noms proposés sont suspectés de «corruption et de conflit d'intérêts».


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