Kadhafi est mort, mais la menace est là Où est passé son stock d'armes '

Au lendemain de la mort de l'ex-leader libyen, des inquiétudes entourent le sort réservé aux armes détenues par les rebelles, lesquels avaient vidé les dépôts de Kadhafi.
Fusils d'assaut, lance-roquettes et mitrailleuses ont dans leur majorité, déjà passé la frontière, à en croire experts et diplomates. Ce qui représente une menace réelle pour la sécurité des pays voisins.
De la mort de Maâmmar Kadhafi nous ne retiendrons que des images plus proches d'une scène de boucherie que d'un épisode politique. Les images de son corps brutalisé, dénudé et ensanglanté ont traversé la planète. C'est vrai qu'il faut beaucoup de maturité politique pour préférer un procès politique à une exécution violente. Et il en faudra beaucoup pour passer de la Libye des sanglantes batailles à la Libye plus politique de la reconstruction nationale. Le colonel Kadhafi est mort dans une ville en armes. Son convoi a été frappé et stoppé par un raid de l'OTAN alors qu'il essayait de quitter la ville de Syrte. Il aurait ensuite été traqué par des combattants qui l'auraient retrouvé et blessé gravement. L'ex-leader Libyen avait proclamé qu'il refuserait de se rendre et plongerait la Libye dans le chaos. De ce point de vue-là, il a tenu ses promesses. Les batailles de Syrte, de Béni Walid et de Sebha ont été terriblement coûteuses en pertes humaines, militaires et civiles. Plusieurs hypothèses sur les circonstances de la mort de Kadhafi circulent depuis jeudi dernier .Ce qui est sûr c'est que sa mort est intervenue à la suite d'un tir des forces de l'OTAN, donc d'une arme étrangère et non de l'action des forces du CNT sur place. Cela ne manquera pas de poser un problème politique. Il n'y aura pas de procès de Kadhafi. Et donc de son régime. En ce sens, la mort de Kadhafi est un échec pour la vérité historique. Et la vérité tout court. Ne restera que le sang.