Algérie

Kaddour Errami (Opposant marocain en exil) : « Une réconciliation parodique et burlesque »



Militant des droits de l'homme, journaliste freelance, Mourad de Gaulle, alias kaddour Errami, est réfugié en Algérie depuis de très longues années. Voulant retourner dans son pays, il a pris le soin, au préalable, de prendre attache avec le consulat du Maroc à Alger, accompagné d'un représentant de la ligue algérienne de défense des droits de l'homme, pour connaître la position des autorités de son pays à son égard. Le diplomate chérifien avait assuré que M. Errami « n'avait aucune complication avec les autorités de son pays et qu'il avait droit aux services de l'administration consulaire, au même titre que tout autre ressortissant marocain à l'étranger ». C'est alors, rassuré, que M. Errami a engagé une demande de renouvellement de son passeport, venu à expiration. Une demande qui a été enregistrée après fourniture des documents nécessaires. Un récépissé lui a été délivré ainsi qu'un rendez-vous fixé sous quinzaine pour retirer le document en question. Bizarrement, à l'échéance prévue, il y a eu revirement de situation des autorités consulaires et ainsi, a été constatée l'évidence du refus. Le plus dur c'est que M. Errami ne peut bénéficier d'un statut de résident, ni de réfugié en Algérie, à cause de la tension qui règne entre celle-ci et son pays d'origine. « L'opposant marocain vit dans une situation matérielle dramatique : sans possibilité de travailler et sans aide stable, il est réduit à vivre à coups d'expédients », rappelle la Laddh. Pour ne pas mourir de faim, il a tenté de vendre de vieux livres sur la voie publique, il a été vite rappelé à l'ordre par les agents de sécurité qui lui ont interdit toute activité. La Laddh souhaite que « M. Errami, qui représente un cas gordien de détresse humanitaire, soit aidé à trouver refuge sous d'autres cieux, en attendant une assistance matérielle qui lui sera d'un grand secours ». Kaddour Errami est auteur d'une longue lettre adressée au roi du Maroc, intitulée « Lettre d'un gueux page à un despote roturier » où, entre autres, il a qualifié la réconciliation (Instance équité et réconciliation) de parodique et de burlesque, en annonçant d'emblée le ton de déclaration à l'égard du régime chérifien « Votre papa Majesté a tué tout ce qui est beau dans notre pays' »


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