Algérie

Kada Reyreyene. Président de l’Association des victimes des mines antipersonnel de Tlemcen «Nous demandons une indemnisation à la France»





Il est âgé de 71 ans, une jambe en bois, une autre cicatrisée et des séquelles morales. Kada Reyreyene est le président de l’Association des victimes des mines antipersonnel de la wilaya de Tlemcen. 335 mutilés en font partie.

- Vous aviez un peu plus de 20 ans, lorsque vous avez marché sur une mine. Ce fut le drame. Vous en souvenez-vous toujours?

Comment pourrais-je oublier le jour où tout a basculé pour moi. C’est indélébile. C’était au mois d’octobre 1962 aux environs de midi. Je marchais avec d’autres membres de ma famille sur une route au pied du mont Asfour près de Zouia (daïra de Béni Boussaïd) Subitement une déflagration s’est produite, j’ai été projeté sur plusieurs mètres avec des douleurs aux membres inférieurs. A l’époque, il y avait très peu de moyens de transport et je n’ai pu être évacué à l’hôpital de Maghnia qu’à la tombée de la nuit, puis à celui de Tlemcen dans des conditions déplorables. J’ai été hospitalisé pendant trois mois. J’ai quitté l’établissement hospitalier avec une jambe en moins et une autre qui garde toujours les séquelles de ce drame.

- 51 ans après, où en êtes-vous?

Bien entendu, entre-temps, nous les victimes de ces mines à l’échelle nationale, c’est-à-dire les wilayas frontalières, nous avons créé notre association. Une institution, si vous voulez, qui nous a permis en quelque sorte d’obtenir quelques petits droits, comme une pension honteuse et changer gratuitement nos membres artificiels. Avant, pour une jambe en bois, on se déplaçait à Constantine, depuis quelque temps, les pouvoirs publics ont ouvert une structure à Hammam Bouhadjar (Aïn Témouchent). Mais voilà, les 335 victimes de la wilaya de Tlemcen ne touchent pas la même pension, cela varie entre 8.000 et 12.000 DA. C’est la seule ressource pour la plupart d’entre nous.

- Vous vous considérez comme des victimes de la guerre de Libération nationale, même si vous avez été blessés après l’indépendance…

Ecoutez, nous ne sommes pas allés à la recherche de l’armée française, c’est elle qui est venue nous agresser, nous toucher dans notre corps, notre âme. C’est elle qui a déposé ces engins meurtriers dans le but de tuer et de mutiler des Algériens. Alors, 51 ans après l’indépendance, notre pays nous octroie une pension de misère. Nous n’affirmons pas que nous voulons les mêmes droits que les moudjahidine, mais nous demandons au moins une revalorisation de notre pension et des droits qui puissent nous permettre de vivre décemment. Nous avons décidé de demander une audience au ministre des Moudjahidine dans les jours à venir. Actuellement, nous sommes en train de réunir les moyens pour payer un avocat et demander à la France une indemnisation.

- Votre association, quoique nationale, n’est pas très visible…

Ce n’est pas étonnant, moi, président de l’association de Tlemcen, je ne connais pas notre président national. On ne se réunit pas, on ne communique pas. Depuis qu’on a organisé une rencontre à Biskra, je ne sais quand, je n’ai eu aucun contact avec un quelconque responsable de notre association.

- Votre association «commande» de Marsat Ben M’hidi jusqu’à El Arricha, à la frontière avec le Maroc. reste-t-il encore des mines dans ce secteur?

Oui, bien évidemment, et ce n’est pas moi qui le dit. L’Etat fait beaucoup d’efforts pour déterrer ces mines sur tout le territoire, mais ce n’est pas une mince affaire, puisque notre armée n’est toujours pas en possession des plans. La crainte, c’est de voir d’autres victimes sur ces terres généralement agricoles, de pastoralisme…

Chahredine Berriah


je demande de l'aime de mr Kada Reyreyene présiednt de l'association des victimes des mines anti personnel en algérie de l'aide pour crié une association regroupant la daire de ouenza ( ouenza el meridj et ain zerga) avec plusieurs victimes mes remercimlents monsioeur kada mon numéro de telephone 037468561 et 0772129164 merci
djerou_salah - victime civil - ouenza w tebessa algérie, Algérie

30/09/2016 - 311932

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bonjour mr Kada Reyreyene je me nomme djerou salah domicité cité 6 mai ouenza w tebessa tel 091462567 et 037468561 je suis victimes d'explosion d'une mine j'aime proceder a la création d'une association des victimes de la daira de ouenza el meridj et ain zerga avec plusieurs victimes sous votre responsabilité merci d'avence j'attends une reponse
djerou salah - victimes civil mine anti personnel - ouenza ww tebessa, Algérie

14/09/2016 - 309971

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je me nomme djerou salah désidant a ouenza w tebessa bat 546 porte 16 cité 6 mai tel 0772129164b etb0374685 victimes civil de mine antipersonnel je demande comment la procédure pour crié une association des victimes dans la daira de ouenza (ouenza el meridj et ain zerga avec plusieurs victimes merci d'avance en autre je m’adresse a vous mr le président Kada Reyreyene de l'aide pour la réalisation de mon rêve pour la création de cette association merci d'avance mr le président
djerou salah - victimes exp d'une mines antipersonnel a ouenza w tebessa - ouenza wilaya de tebessa, Algérie

09/09/2016 - 309658

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je demande a Mr le président de l'association des victimes des mines antipersonnel en algérie de l'aide pour création d'une association des victimes des mines antipersonnel pour la daire de ouenza ' ( ouenza el merdij et el ain zerga ) qui compte plusieurs victimes sous votre autorité veuiez agreer monsoieur le president des salutations les meilleurs
djerou salah ben soltane - retraité de la cnas tebessa - oiuenza wilaya de tebessa, Algérie

02/08/2016 - 306114

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comment faire pour crié une association des victimes des mines anti personnel pour la daira de ouenza (ouenza el meridj et ain zerga) environ 2000 victimes
djerou dalah ben soltane - victime d'explosion d'une mine anti personnel - ouenza w tebessa, Algérie

04/07/2016 - 303019

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j'aime crié une association des victimes des mines antipersonnel pour la daira de ouenza el méridj et ain zerga environ 2000 victimes comment la procédure
djerou salah ben soltane - retraité - bat 546 porte 16 cité 6 mai ouenza w teb, Algérie

03/07/2016 - 302938

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Portrait - Boumediene Ouazzani, l’enseignant au pied en bois: Il claudique le long du boulevard du 1er Novembre de Maghnia, avant de s’attabler à son café habituel, Le Widad, quasiment tous les soirs, à la même heure. Enseignant retraité, âgé de 66 ans, père d’une famille de six personnes, Boumediene Ouazzani est de ceux qui en veulent à la France. A 17 ans, il perdit son pied droit, alors qu’il se rendait chez son oncle, près de M’sirda Fouaga, dans la daïra de Marsat Ben M’hidi. «C’était au mois d’octobre 1962, je m’en souviens comme si c’était hier. J’ai été projeté à plus de trois mètres de haut», dit-il, une amertume dans son regard. Issu d’une famille pauvre, Boumediene sera hospitalisé pendant de longues semaines, avant d’essayer de reprendre le cours de sa vie. La tristesse et la colère l’ont poussé à être studieux dans ses études jusqu’à devenir enseignant dans l’éducation nationale. «Nous, les victimes de ces mines, nous sommes marginalisés. Cette pension (8000 DA/ mois) suffit à peine à acheter du lait et du pain. Je ne parle pas uniquement pour moi, mais il y a ceux qui n’ont que cette misère pour survivre», se plaint-il. Et de renchérir : «Nous revendiquons la revalorisation de cette pension, la diminution de 5% pour l’achat d’un logement et obtenir une carte d’invalide reconnue.» En dépit de leur statut de victime œuvrant sous la «bénédiction» du ministère des Moudjahidine, M. Ouazzani et ses pairs se considèrent comme les «mendiants de la Révolution», et de proposer : «Pourquoi ne pas nous octroyer des licences, comme les moudjahidine ?» Boumediene nous apprend qu’il existe quinze associations de ce type à l’échelle nationale. «Certaines sont dans le centre du pays et ce n’est pas normal, puisque ces mines ont été posées sur les lignes Challe et Morice, sur nos frontières entre le Maroc et l’Algérie.» Y aurait-il de fausses victimes, de faux responsables d’association ? Ce n’est pas la question, cela est une autre histoire. L’enseignant au pied en bois estime tout simplement qu’il est une victime de la Révolution algérienne et donc «pourquoi deux poids, deux mesures entre les blessés algériens ?», avant ou après l’indépendance, puisque les armes sont celles de l’armée coloniale… Par Chahredine Berriah (El Watan.om du dimanche 21 avril 2013).
Akar Qacentina - Constantine, Algérie

22/04/2013 - 92075

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