Kacem Elimam (président du MCO): «J'ai hérité d'une situation catastrophique»

«Notre stade et le siège du club sont fermés depuis longtemps, alors que les dettes du club s'élèvent, selon mes informations, à plus de 10 milliards de centimes. En vérité, j'ai hérité d'une situation catastrophique.

Pour y remédier, je vais prendre contact avec le président sortant pour la traditionnelle passation de consignes et régler la situation à l'amiable sans polémique aucune. Je suis venu en pompier, si la descente du club est confirmée, il faudra coûte que coûte faire accéder le Mouloudia durant le prochain exercice. J'espère que l'on ne dressera pas d'obstacles sur mon chemin. Je ne lâcherai aucune personne qui veut toucher aux intérêts du MCO.

On a privé le Mouloudia de son stade en évoquant le mauvais état de la pelouse, alors qu'en réalité ce sont les joueurs recrutés qui n'ont pas le niveau pour endosser le maillot du MCO. C'est l'une des raisons essentielles de la chute de notre club», ce sont là les premières phrases prononcées par Kacem Elimam, le président du Mouloudia d'Oran, au cours d'une conférence de presse qu'il a animée hier à l'hôtel «Thierry» et à laquelle ont assisté Lakhdar Belloumi, quelques membres de l'AG et d'anciens dirigeants du club.

Elimam n'a pas raté l'occasion pour évoquer le passé des «rouge et blanc» tout en insistant sur les valeurs propres du club et n'a pas tari d'éloges sur les deux entraîneurs Ali Fergani et Hadj Mansour. «Le Mouloudia a sa propre culture basée sur la stabilité et le suivi dans le travail. Ces deux techniciens ont marqué de leur empreinte leur passage au MCO. Tout ce que nous avons bâti en plusieurs années de travail a été détruit», affirmera le conférencier. Ce dernier n'a pas manqué l'occasion de rappeler la fameuse affaire qui a terni l'image de marque du MCO en présentant deux équipes à Sidi Bel-Abbès.

Kacem Elimam a fait savoir qu'il repartira à zéro tout en soulignant que le MCO ne doit pas végéter trop longtemps en Nationale II. «Si on sera repêché, on visera le premier wagon des quatre premiers. Le Mouloudia a toujours joué les premiers rôles, c'est le propre de la philosophie du club. Mon programme consiste à réactiver les autres disciplines, notamment le handball où nous avions écrit les plus belles pages de l'histoire de cette discipline. Nous ne négligeons pas la formation des jeunes qui demeure l'une de nos premières priorités. Quant à l'équipe fanion, les choses sont claires. Je vais proposer à Belloumi le poste de manager général, à Sebbah de travailler aux côtés de Cherif El Ouazani et à Belatoui le poste de manager de l'équipe seniors. Ce sont mes propositions en attendant que les intéressés acceptent», a déclaré Elimam qui a souligné que «le secrétaire Hassani Krimo, les anciens joueurs Benmimoun, Belabbès, Mokhtar Chergui sont radiés à vie», a-t-il dit.

A une question relative à la composante du comité directeur, Elimam dira que l'urgence reste la préparation de l'équipe première, l'équipe dirigeante et le staff administratif viendra en second. Concernant l'effectif, le président du MCO a préféré donner la parole au manager, Guedjali Bachir, un gars de l'Est du pays. «J'ai proposé au président Elimam les joueurs suivants, à savoir Benmeradji du CSC, Bella du CAB, Derbal de l'US Biskra, Boulaïnine, un jeune de 20 ans du CSC, Salhi du MOC, Younès (CABBA) et le gardien de but Korichi (ESS et ex-WAM)», a indiqué le manager en question. En conclusion, Elimam acheva son intervention en évoquant le volet financier tout en mettant l'accent sur la lourde mission qui lui a été confiée. «Pour ceux (les joueurs) qui veulent boycotter les entraînements, je leur dirai que chacun doit être responsable de ses actes.

Les joueurs sont des employés et c'est moi le patron. A ma connaissance, ces joueurs ont signé avec le MCO et non pas avec X ou Y. Ceux qui veulent contribuer au sauvetage du MCO sont les bienvenus. Pour le reste, j'ai des hommes sur lesquels je peux compter et qui ont déjà commencé la prospection. J'ai une mission et une seule: monter une équipe qui répondra à l'attente de notre public», conclura-t-il.