Algérie

Kacem Aïda (président de l'USMBA) «Ma décision de démissionner est irrévocable»


A Bel-Abbès, la stagnation n'a que trop duré et dans la sphère du football tout ce qui touche à l'USMBA constitue un véritable désenchantement. A vrai dire, en ce début de saison, le mauvais sort n'a pas épargné du tout la formation de la Mékerra qui se trouve, désormais, dans un cul-de-sac. L'absence d'une réelle et véritable prise en charge dans l'immédiat des dossiers brûlants, pour contrecarrer les aléas et les imprévus, ne pourrait qu'être génératrice de répercussions et de crise qui n'a pas dit encore son nom. Ainsi, après l'entraîneur Bekakcha Messaoud, c'est aujourd'hui au tour du président Kacem Aïda de brandir la menace de démission qu'il compte mettre à exécution lors de l'assemblée générale extraordinaire qui se tiendra samedi prochain. Dans cet entretien, Kacem Aïda tente d'expliciter les raisons qui ont motivé sa décision. Quotidien d'Oran: Parlez-nous de ce départ surprise de Bekakcha. Kacem Aïda: Bekakcha a ses raisons et tel que je le connais, il refuse le bricolage. Durant quatre semaines, il a travaillé dans des conditions déplorables du moment que les conditions de préparation n'étaient pas réunies. L'USMBA ne dispose jusqu'à présent pas d'un terrain pour s'entraîner, et pour ce faire il va falloir se déplacer à Mascara et El-Amria. Ce qu'endure ce grand club est impensable. C'est toute une ville qui est pénalisée, c'est une triste réalité devant laquelle nous sommes impuissants parce que cette situation s'apparente à une véritable tentative de blocage et de déstabilisation. Alors que les wilayate avoisinantes sont dotées de plusieurs terrains en gazon synthétique, à Bel-Abbès on persiste à travailler dans des conditions archaïques. Figurez-vous que l'USMBA recevra Reghaïa à Saïda. Trouvez-vous ça normal ? Q.O.: Est-ce là des raisons qui vous poussent à démissionner ? K. Aïda: Ce sont des raisons parmi d'autres. Depuis mon arrivée à la tête de l'USMBA, j'ai oeuvré dans le sens de donner une organisation conforme à la stature du club mais je n'ai pas trouvé de répondant. Certes, il y a eu le soutien du wali et des autorités de la ville, mais en face il y a aussi des problèmes d'ordre matériel. Les créances nous ont empêchés de restructurer le club et se sont répercutées sur sa bonne marche. Cela a débouché sur cette implosion. La situation de l'USMBA est devenue ingérable, c'est pourquoi je pense qu'il est temps que je parte. Q.O.: Quelle a été la réaction de vos collaborateurs devant cette décision ? K. Aïda: L'AG extraordinaire décidera. Moi je suis partant, je démissionnerai lors de cette assemblée. L'opportunité est offerte pour ceux qui veulent me succéder de prendre en charge l'équipe appelée à jouer les premiers rôles. Q.O.: Votre démission est donc irrévocable ? K. Aïda: Effectivement, juste après le match contre Reghaïa, on tiendra l'assemblée pour débattre de la situation de l'USMBA et proposer les solutions envisageables pour sortir de la crise. J'ai essayé de gérer l'USMBA avec le maximum d'engagement et je n'ai reculé devant aucun sacrifice, j'ai même apporté ma propre contribution financière que je ne réclamerai pas. Maintenant nous sommes dans une situation de non-retour et chaque Belabbésien jaloux de son équipe et de sa ville doit s'impliquer. L'équipe n'appartient pas uniquement au wali ou au P/APC que je remercie vivement pour leur aide et assistance. C'est le patrimoine de tous les Belabbésiens qui, à mon sens, doivent tous s'impliquer pour sa sauvegarde. Il est temps que les gens prennent conscience de la gravité de la situation. Les difficultés sont multiples et cela a eu des conséquences que tout un chacun connaît, et devant cette levée de boucliers, j'ai pris la ferme intention de partir. Q.O.: C'est là un revirement inattendu... K. Aïda: Je suis clair dans mes propos. J'avais l'intention de continuer ma mission comme souhaité par tous mais pas à n'importe quel prix. Il existe une pression telle que nul ne peut rester indifférent. Les choses ayant pris une tournure délicate, je me suis retrouvé dans l'obligation de faire marche arrière et de partir. Q.O.: Cette instabilité pourrait coûter cher à l'équipe... K. Aida: Tout le monde le pense et le crie. Cependant, l'équipe a besoin de toutes les forces et de toutes les énergies. Les besoins vitaux du club sont inexistants. La situation prévalant à l'USMBA n'est pas de nature à encourager et à gonfler le moral des dirigeants. Que chacun prenne ses responsabilités, faute de quoi nous irons vers une catastrophe. L'USMBA reste l'affaire de tous.
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