Kacem Aïda (président de l'USMBA) « J'ai la conscience tranquille »

A Bel-Abbès, c'est le désenchantement à propos de tout ce qui touche l'USMBA. Il est de notoriété publique qu'à chaque fin de saison, des voix s'élèvent ça et là revendiquant le départ ou l'arrivée de telle ou telle personne. Souvent mis au banc des accusés et descendu en flammes, Kacem Aïda a préféré déposer son mandat lors de l'AGO qui se tiendra aujourd'hui. L'actuel président n'a pas donné l'impression de vivre ses derniers jours à la tête de l'USMBA. Avant le jour J, il a décidé de tout dévoiler.



Le Quotidien d'Oran: On croit savoir que vous êtes démissionnaire de l'AGO ?

Kacem Aïda: Absolument pas, ce ne sont que des ragots. Je remettrai mon mandat à l'AG, comme le stipulent les règlements, car il s'agit de la fin d'un cycle olympique. Il n'est donc pas question que je démissionne.



Q.O.: Vous auriez signé un engagement selon lequel vous allez vous retirer...

K.A.: J'ai décidé de mon propre gré de collaborer avec la commission des sages afin de trouver les solutions quant à la mise en place d'une plate-forme censée donner de solides assises à l'USMBA. Mais je n'ai assigné aucun document. Cette commission n'est pas l'AG. Pour être bref et direct, je n'ai à aucun moment négocié mon poste de président avec les membres de la commission des «six».



Q.O.: On dit aussi que cette commission a mis la pression sur vous...

K.A.: C'est faux. Il se trouve que certaines personnes se sont rendues à l'évidence qu'il fallait bouger pour servir le club. Ma collaboration avec la commission vise le seul intérêt de l'USMBA.



Q.O.: Qu'en est-il des amendements ?

K.A.: Certains membres de la commission ont suggéré des changements, mais je crois que les règlements sont clairs dans ce cas de figure. L'article 28 stipule que seul le président est habilité à changer les amendements. En tout cas, ce point ne figure pas à l'ordre du jour des travaux de l'AGO.



Q.O.: Avez-vous souffert ces deux dernières années ?

K.A.: Tout ce qui est arrivé a été provoqué par mes opposants. Les insultes, les remontrances du public et le travail de coulisses ne m'ont pas pour autant découragé. J'ai géré la saison avec 3 milliards 300 millions de centimes, alors que le club a démarré avec des caisses vides. Ce n'est qu'après la septième journée que la subvention est arrivée.

 Ajoutez à cela les exigences des créanciers forts de leurs décisions de justice. Malgré tous ces obstacles, j'ai réussi tant bien que mal à mettre l'équipe sur les rails. Que les gens fassent d'abord leur propre examen de conscience avant de proférer des accusations graves et injustes.



Q.O.: Votre succession est donc ouverte ?

K.A.: Je sais où vous voulez en venir. Sachez que je remettrai mon mandat en ayant la conscience tranquille. Les enjeux sont énormes. Aujourd'hui, on vous porte aux nues et le lendemain on vous descend en flammes. C'est dans les moeurs du club.

Le plus important, c'est de trouver un homme capable de procéder à des changements notables et de relever le défi. Il se trouve que l'USMBA n'est pas en panne d'hommes, à condition que le club soit pris en charge par les Bel-Abbésiens eux-mêmes. C'est le seul garant de la survie du club.