Kabylie

Les terroristes traqués de partout Le ratissage déclenché sur le massif de Boumahni depuis une semaine, suite à l’assassinat du jeune militaire de la Marine nationale, jeudi 24 avril, sur la RN25 menant de Draâ ben Khedda à Bouira, en passant par Draâ El Mizan, était toujours en cours jeudi dernier. Les militaires qui sont appuyés par des hélicoptères ont passé au peigne fin les endroits suspects de cette forêt, détruit des casemates et mis la main sur des documents subversifs, des documents qui, selon des sources sécuritaires, pourraient donner d’amples renseignements sur les mouvements terroristes dans la région. Rappelons également que les forces de l’ordre ont éliminé une dizaine de terroristes au cours d’un violent engagement. Par ailleurs, les hélicoptères n’ont pas cessé de survoler les endroits suspects de ce maquis, interdisant toute éventuelle fuite aux terroristes rescapés que d’aucuns affirment être encore dans des casemates et galeries de Boumahni. Le massif de Sidi Ali Bounab a été lui aussi survolé par des hélicoptères avant d’être soumis à un sévère pilonnage au cours de la nuit de mercredi et la matinée de jeudi. Le même dispositif a été appliqué sur le massif de la Mizrana et les massifs forestiers de la Kabylie maritime. Les forces de l’ordre, qui ont désormais la situation en main, sont, en sus, renseignées de plus en plus par la population. C’est grâce, d’ailleurs, à ce genre de renseignements que le véhicule utilitaire, un Hillux chargé de produits destinés manifestement à un attentat dans la région, vient d’être découvert et neutralisé. Le véhicule ayant dérapé, les terroristes ont été contraints de l’abandonner dans un champ avant de s’enfuir, poursuivis par les forces de l’ordre, alertées entre-temps par des citoyens. Un fait est certain: les terroristes infestant certains massifs de la région sont désormais en passe d’être éliminés. Sans oublier leurs réseaux de soutien en voie d’être démantelés. Les forces de police sont, elles aussi, sur le qui-vive. D’autre part, les paysans des hameaux et villages isolés affirment que «les groupuscules qui, jusque-là, suivaient dans leurs mouvements la lisière des villages, se font plutôt rares ou alors se cachent de la population». Les groupuscules terroristes sont ainsi traqués inlassablement et aucune issue de fuite ne leur est laissée. La Kabylie, qui a vécu des moments difficiles de grande insécurité, se met à penser à des lendemains meilleurs, avec les forces de l’ordre qui maîtrisent convenablement la situation. M. Chabane