Algérie

Kabylie



L’angoisse, le lot maudit des populations ? L’angoisse et la peur sont le lot quotidien des populations de certaines régions des wilayas de Kabylie qui sont entrées, depuis un certain temps, dans l’œil du cyclone. C’est ainsi que les conditions sécuritaires sont devenues des plus difficiles en plusieurs endroits de la wilaya de Tizi-Ouzou où, par exemple, les chemins isolés menant aux villages et hameaux sont généralement évités par les automobilistes, accentuant encore plus l’atmosphère d’isolement. Les deux régions de la wilaya qui sont le plus exposées à ce phénomène sont la région de Mekla, à l’est de la wilaya, et celle de Draâ El Mizan, au sud. Il semble fastidieux d’énumérer les divers méfaits signés soit par le terrorisme soit par le grand banditisme, tant les deux épiphénomènes ont des résultats quasi identiques. Il est cependant admis par tous que tout ce qui est générateur de peur et d’angoisse est issu du terrorisme. Ainsi, la région environnant Mekla, cette sympathique ville située à environ 25 km à l’est du chef-lieu de wilaya, défraye la chronique depuis l’été dernier, et Aïn Zaouïa, cette commune rurale de la daïra de Draâ El Mizan, vient de verser dans l’horreur avec l’assassinat de feu Aïssat Rabah le P/APW de Tizi-Ouzou. Selon des citoyens de cette contrée, «dès la tombée de la nuit, tout le monde se terre chez soi, tant l’angoisse habite la cité». Il semble, en effet, que des individus, apparemment des terroristes, circulent quasi ouvertement dans les quartiers, terrorisant les citoyens. Pour les observateurs de la situation sécuritaire, ces éléments seraient ceux de la katibat el Farouk, apparemment forte de quelque 80 individus qui sévissent dans les maquis de Boumahni lui servant aussi bien de refuge que de lieu de transit. Boumahni appartient à plus de 80% à la commune d’Aïn Zaouïa; c’est dire si les habitants de cette localité ont quelques raisons d’avoir peur.Du côté de Mekla, nombreux furent les actes de violence. Pour ne rappeler que quelques uns, citons les cas des attaques des bureaux de poste à Aïn Hammam et Djemaâ Saharidj, opérés pratiquement à seulement quelques minutes l’un de l’autre et à 10h du matin. Les agresseurs, puissamment armés, avaient alors agi à visages découverts, ce qui a amené les observateurs à affirmer qu’il s’agit d’un acte terroriste. Certes, l’armée quadrille ces régions, mais même avec cette impressionnante ceinture sécuritaire, le GSPC reste potentiellement nuisible. La grosse opération de ratissage ayant pris dans sa nasse les maquis de Lalla Messaâd et les maquis de Kadiria, dans le nord-ouest de la wilaya de Bouira, contigus aux maquis de la zone sud-ouest de la wilaya de Tizi-Ouzou, et les nombreuses sorties sur le terrain quasi quotidiennes sur le massif forestier de Boumahni, semblent avoir quelque peu contenu les déplacements des éléments de katibat el farouk. Mais pas au point de lui interdire toute infiltration dans la wilaya, surtout dans les régions isolées et dépourvues de détachements des forces de l’ordre.


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