Kabylie

Toujours aucune nouvelle des deux kidnappés Hier soir, on était toujours sans nouvelle des deux jeunes gens enlevés récemment: Y. Amine kidnappé avant-hier et Mokhebi Belkacem le 18 juin. Si, selon des sources, la famille Mokhebi serait en «contact avec les ravisseurs» au sujet d’une éventuelle révision de la rançon demandée (3 milliards de centimes), le père du premier kidnappé serait, depuis hier, selon certaines sources, en train de faire la tournée de ses amis commerçants et industriels afin de récolter la somme exigée. Cette somme serait, pour les uns, de l’ordre de 10 milliards de centimes et, pour d’autres, de 25 milliards, ce qui évidemment paraît exagéré. La Kabylie semble ainsi entrée de plain-pied dans la zone de turbulences et les habitants de la région, après avoir vécu les années terribles du printemps noir, demandent à ce que les choses changent et vite. A la sensation de liberté et de bien-être qui se dégageait de la région, quand on la visitait, a, hélas, succédé cette impression étouffante d’un manque total de civisme de la part des habitants, notamment des jeunes, ainsi que du manque de sécurité dans certains hameaux et villages... où les brigades de gendarmerie ont été, printemps noir oblige, délocalisées. Vols, agressions et autres délits sont devenus légion. Les maisons, surtout les plus isolées, et les personnes ne sont plus à l’abri. Les forces de police ont été bien multipliées par quatre dans la région mais de nombreuses communes ne possèdent jusqu’à présent aucun poste de police. Et pour clore le tout, l’apparition de ces enlèvements qui sont de plus en plus nombreux.